Lumière et Ombre.

Lumière

On lui avait dit que le monde était lumière, que vivre était un jeu. À la place, il habitait une maison grise, où il s'ennuyait. On lui avait dit que l'Homme était Amour, et que l'autre était ami. À la place, il n'avait croisé que des ombres égoïstes. Aussi avait-il choisi de mourir. Alors elle est arrivée, il ne savait pas trop comment. Il s'était enfermé dans sa maison grise, et elle est apparue. Elle, et sa valise. Lui ne savait quoi penser. Elle s'est assise face à lui, et l'a regardé. Lui baissait les yeux. Elle a soupiré, et a ouvert sa valise. Lui n'a pas bougé. Après avoir longuement réfléchi, elle hocha la tête d'un air entendu, et sortit un texte de sa valise. Lui le lut plusieurs fois.
Quand il eut fini, elle le lui reprit, et le rangea dans sa valise, qu'elle referma. Elle pouvait désormais s'en aller. Sur ses joues coulaient deux larmes.
Lui sortit de sa maison rose, et fut ébloui.

Oui... oui... La Vie est lumière... Et chaque homme est un prisme.


Ombre

On lui avait dit que le monde était lumière, que vivre était un jeu. À la place, il habitait une maison grise, où il s'ennuyait. On lui avait dit que l'Homme était Amour, et que l'autre était ami. À la place, il n'avait croisé que des ombres égoïstes. Aussi avait-il choisi de mourir. ALors elle est arrivée, il ne savait pas trop comment. Il s'était enfermé dans sa maison grise, et elle est apparue. Elle, et sa valise. Lui ne savait quoi penser. Elle s'est assise face à lui, et l'a regardé. Lui baissait les yeux. Elle a soupiré, et a ouvert sa valise. Lui n'a pas bougé. Après avoir longuement réfléchi, elle hocha la tête d'un air entendu, et sortit un texte de sa valise. Lui le lut plusieurs fois.

Quand il eut fini, elle lui dit en tapotant de l'ongle le bas de la feuille: "Signez là". Puis elle ne dit plus rien. Lui non plus d'ailleurs... Le texte signé, elle le lui reprit, et le rangea dans sa valise, qu'elle referma. Elle pouvait s'en aller. Un sourire éclairait son visage.
Lui mourut dans sa maison grise, et fut oublié.

Oui... oui... La vie est courte. Et chaque homme est un mort en sursit...

Coimbra, mai 2003.

Ah lalala du grand très grand Candle encore une fois!!!!

J'aime ce genre de texte avec un même début deux fins... J'adoooooore!!!

Et puis comme le sujet s'y prête magnifiquement c'est superbe!!!

Ceci pour dire qu'à tout moment, tout peut basculer, de la lumière à l'ombre, de l'ombre à la lumière, tout peut changer en un instant... Rien n'est joué d'avance...

Assez bizarre comme texte mais j'aime bien quand même (faut dire que j'avais jamais lu de textes de ce type avec deux fins différentes)

Comme Coralie je ne suis pas une habituée des textes à deux fins, je découvre et ça me plaît en fait j'aime beaucoup ton style dans tous tes textes Candle

c'est sartre qui pose une question à freud, alors sigmund, qu'est-ce que tu penses du monde.
-freud: oh! le monde tu sais

Alexandre, merci pour cette intervention émouvante...
J'en ai encore la larme à l'oeil...

Moi j'ai rien compris à la blague