Pour Jérémy...
Chaque jour un peu plus, l'océan nous sépare
Chaque jour un peu plus, le temps nous égare
Déjà trois années s'en sont allées
Toujours plus loin, par monts et vallées
Tu hantes mes rêves telle une âme en peine
Et quand tu prends ma main, je me sens reine
Ta présence à mes côtés est totalement virtuelle
Hélas le destin a rendu cette hsitoire si cruelle
Je me souviendrais à jamais ce jour de juin
La pluie battant la fenêtre à coups de poing
Comme pour briser entre nous la frêle glace
Afin que l'émotion pure l'y remplace
Je voulais te cacher toute ma peur et ma gêne
En te souriant, en te parlant à perdre haleine
Mais tu me répondais par autant de charmants sourires
De paroles enjouées et de regards à faire mourir
Je lisais toute la douceur entre les lignes de ton visage
Comme on se délecte d'un livre ancien, page après page
Et à chaque regard protecteur ou attendri que tu posais sur moi
Mon corps tressaillait sous l'incandescence d'un feu de joie
Puis contraint, tu m'as abandonné sur le pas de la porte
Et me souvenir que tu t'éloignes encore m'insupporte
L'esprit rêveur, les pensées vagabondes, je me suis allongée
Et transportée par un sentiment nouveau toute la nuit j'ai songé
Tu es parti...on ne s'est jamais revu, non jamais
J'ai continué ma route sans toi feignant parfois que j'aimais
Mais aucun ne possédait cette lueur dans les yeux que tu avais ce jour là
Une lueur qui avait transpercé mon coeur pour le faire voler en éclat
Aujourd'hui je contemple les étoiles dans la nuit noire
Ultime lien à tes yeux, à ton coeur, ultime espoir
D'être à nouveau réunis l'espace d'un instant
Défiant ainsi les règles de l'espace et du temps