Salutation,
Voici un écrit qui ma passionné, même si je l’ai laissé flotter dans l’inachevé. Le voila fini, et j’en suis ravi. Je le range dans poème, même si celui ci n'en nest pas vraiment un, me pardonnerez vous?!
Je me suis inspiré de mes anciennes balades quotidiennes dans mon quartier. Dans celui-ci, il y a le chemin que je décris, il compte beaucoup pour moi car ce dernier me ramène dans mon passé.
Donc voila, ceci est une divagation de ma réalité, je vous l’offre pour que vous partagiez avec moi un moment de dérive sentimentale.
Merci à tous… et bon courage...
Le rire d'une inconnue
La silencieuse balade solitaire m’attira vers ce chemin
Où, calmement bercé par le doux vent d’automne
Perdu entre les grands oliviers d’un age lointain
Me parvint le rire joyeux d’une voix féminine
Je fus paralysé par l’imagination de sa propriétaire
Parachuté dans le monde d’une volonté exagérée
Rêvant les yeux ouvert d’une magnifique demoiselle
M’immisçant clandestinement dans sa propre vie
Réalisant mon désir de la rencontrer
Je revins subitement sur cette terre
Balayant le paysage de mon regard
Pour apercevoir un vieux portail
Le son de cette gaieté me guida vers la poigné rouillée
Le tout s’ouvrit dans un grincement des plus marquant
Laissant entrevoir les marches d’un escalier à moitié effacé
La nature était maîtresse de cet étroit passage de fer et de pierres
Me concentrant un instant sur cette traversée énigmatique
Je parvint au sommet, là, où le silence me brisa froidement
Une place vide s’affichait sous mes yeux attristés
Au centre se dégageait maladivement une fontaine en ruine
Je m’avançais jusqu’à cette dernière
Et le rire reprit de nouveau, cette fois dans mon dos
Un bond de surprise me retourna d’un trait
Mais le vide était toujours présent, et le rire aussi
A quelques pas de moi, je l’entendais :
Narrateur : L’air se rit il de moi ?
Voix féminine (sensuelle) : Peut être le sommes nous aussi ?!
Narrateur
(étrangement): Que cela signifie t-il ?
Voix féminine : Peut être que nous ne sommes que des clowns…
Narrateur : Pardon ?
Voix féminine : …Malades de ne plus être ris pour les mêmes raisons !
Narrateur : Un temps nous amène, et un autre nous reprend !
Voix féminine : Le temps n’est qu’équivoque, flou un jour, inaltéré un second !
Comment une telle incertitude peu mener quelque chose dans un cycle quelconque ?
Narrateur : C’était juste une métaphore… mademoiselle.
Voix féminine : N’avais je pas dis, que l’on se moquait de nous, mais pas pour les même raison ?
Narrateur
(La tête basse) : Je… Désolé !
Le merveilleux rire me revint
Avec une berçante douceur
Calmant mes angoisses
Je me relevais, la larme à l’œil
La nuit tomba
Comme un voile sur le sol
Estompant le décor
Et élevant des ombres ambiguës
Une main se posa sur mon épaule
Silencieusement charnelle
Paresseusement délicate
Etroitement attirante
Ses longs cheveux ébène m’étouffèrent
Sa peau blanche me glaça
Ses yeux noirs me terrorisèrent
Mais sa bouche rouge m'inspira
Malgré la paralysie
J’esquissais un sourire
Sa chevelure dansante me tenait
Mais mes pensées restaient libres
Narrateur :
M’accorderiez vous un baisé ?
Sa bouche s’ouvrit
Ses yeux se plissèrent
Sa main me caressa le visage
Son rire réapparût
Jeune femme : Je te trouve bien entreprenant.
Ne crois tu pas en la fatalité ?
Narrateur : Nos idées peuvent changer suivant les personnes que l’on rencontre.
Jeune femme : Sais-tu que je ne suis qu’un esprit vagabond ?
Narrateur : Les mots nous apprennent ce que leur propriétaire décide d’en faire.
Jeune femme : Les tiens m’amusent beaucoup.
Mais es-tu capable de m’apprendre ce que tu ressens ?!
Narrateur : Les belles phrases n’expliquent pas tout, encore moins les mauvaises d’ailleurs.
Jeune femme : Alors tu es incapable de me dire pourquoi tu veux m’embrasser ?
La brise l’emporta sur mes intentions
Mes larmes tombèrent sans attention
La scène n’était plus qu’une abstraction
Imbibée d’une dérisoire inhibition
Passé cela
Du bout de ma langue
Les mots se mêlèrent
A une danse irrésistible
Narrateur : L’immensité du monde n’est en aucun cas à la hauteur des sensations que j’éprouve pour vous.
Jeune femme (au rire éclatant) : Quel piètre poète tu fais, jeune homme. Mais c’est très flatteur de ta part, je le reconnais.
Narrateur : Votre méchanceté m’excite !
Jeune femme : Oh, tu changes ton fusil d’épaule ? Me serais-je fait avoir par tes belles paroles ?
Mais en tout cas je ne suis pas aussi méchante que les illusions que tu te fabriques sur mon compte.
Narrateur : Mon esprit n’est pas dupe, et il sait parfaitement à quoi s’en tenir avec vous.
Jeune femme : Alors pourquoi persistes-tu ? Je m’amuse des étourdis et des naïfs.
Narrateur : Comme on dit, « l’amour rend aveugle ».
Ce jeune homme,
Aussi absurde qu’il pu l’être
M’envoûtait de son désir pour moi
Mais je restais inaccessible quoi qu’il en fût
Que cette brise me portait
Je ne pouvais que la sentir
Mais en aucun cas la poursuivre
Du désir qui m'échut de l’oublier
Je voulais rire de cet être
Mais ce dernier ce moquait déjà de moi
Qui de nous deux était le plus drôle
Cela ne resta qu’une idée sans rôle
La soif de vie m’attirait
Comme sa mort m’excitait
Son invitation m’inspirait
D’une irrésistible plaisanterie
Narratrice : L’amour n’est en aucun cas un fait, ce n’est qu’une paresse des sens.
Jeune Homme : Je me baigne dans cette attrayante flemme.
Narratrice : Les faibles sont mon dîner, les brutes mon jouet, les amoureux ma luxure.
Jeune homme : Je suis aussi faible que la lueur des chandelles de votre dîner, aussi brute que le champagne qui se joue de votre bon sens et aussi amoureusement fou que la danse qui accompagnera cette Bacchanale.
Narratrice : Je ne sais pas, chez toi, si tes mots me nourriraient pas plus que ton corps?!
Jeune homme : Je serais tenté de vous offrir les deux…
Narratrice (colérique) : Tais-toi jeune homme, tu ne sais pas de quoi tu parles.
Perdant mon objectif premier
Je me suis retrouvée piégée
Entre fière gaîté et triste haine
Il venait de planter une graine
Semant ces douloureuses dernières
Comme de noires et profondes plais
Que trace son ambigu rosier
Je suis avec moi-même en guerre
Jeune Homme : Permettez moi de vous offrir une fleur, celle de mon cœur, une éternelle déception m’accablerait si vous la refusiez.
Narratrice (le sourire aux lèvres):
Tu me donnes ce que personne ne m’a jamais offert.
Jeune homme : Ma joie n’a d’égale que votre beauté, ces deux là qui ne faibliront jamais.
Narratrice : J’ai déjà parcouru une éternité, partageons en une autre, réchauffons de notre paresse la tristesse de l’autre monde.
Sans aucun bruit
Sans parcimonie
Sans ineptie
Sans mélancolie
Le vent frais se leva
Comme une brume matinale
La poussière tourbillonna
La lumière s’étala
Leur corps, telles des statues
Enlacés l’un avec l’autre
Se figèrent en se craquelant
Perdant toute vitalité
Le souffle les percuta
Brisant leur étreinte
Les prenant dans sa course
Les mélangeant avec eux-mêmes
Chacun dessine ses sentiments…
Artemis Vi De Jalon
(09/02/2005)
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Sujet: Le rire d'une inconnue (poème avec paroles) 
