oh oui ils me tentent ces grands A. assis en bas je les contemple feintant d'attendre quelque chose. leur armature métallique sied sur des blocs de gré cubiques. le temps s'efforce de les creuser avec arrogance mais ils demeurent intactes. les passants passent et me frôlent sans prêter attention mais je le leur rend bien. J'exelle dans cette competition, et comme tout athlète de haut niveau dont les paroles ne sont pas scellées par le regret, j'affirme qu'il est inutile de pratiquer. je m'efforce ainsi, lorsque j'y pense, de sourrir à qui le veut, à qui le vaut à mes yeux passant tour à tour pour un vicieux, un brave ou un alièné. Mais j'essuie mes défaites comme toutes les traces de leur mépris en les arrachant de la base, conservant leurs cadavres dans des flacons de formole, que j'agite de manière ostentatoire, tel des trophés. la nuit venue je parcours la rue me remémorant les histoires que l'on me contait enfant, où le lièvre croisait le renard qui, du haut de son perchoir lui saupoudrait des miettes de musiques. Hélas mes fantasmes se cognent à l'obscure réalité des rues sans nom, des rues déshérités et des larges balcons ou des réceptions s'organisent sans que je sois invités. Mais leurs fêtes sont veules et paillardes et finissent dans des flaques de sang. En même temps que leur fourmillements m'attirent, leur lendemain m'attriste et mes rares injections m'ont servi de vaccin. depuis j'erre, solitaire. Mon terrain vague à moi c'est ma chambre. Du réveil au couché j'y traîne en compagnie de mes amis plus ou moins imaginaires. j'en ai fait des choses ici depuis que je suis né. géographiquement j'ai déménagé plus de 10 fois mais dans ma dimension rien ne changeait réelement, j'ouvrais la porte (qu'elle soit bleu, blanche ou verte à motif) et j'y déposais mes expériences comme un paquet de linge sale qu'on ne souhaite pas laver pour en conserver l'odeur. Mais le parfum s'estompe et tourne à l'aigre quand l'appetît naît. La logique est implacable mathématique: ma faim de vie s'accroît quand sa source se tarit. adroit tel un funambule je me dois de jongler avec ces excroissances peu dociles. Qu'y a-t'il de si différents avec les autres? n'ont ils toujours pas compris que ce doux courant qui les tire et les amuse leur reserve une triste fin à l'hospice, ne savent-ils pas qu'en avale se trouve un précipice. J'ai tenté de demander mon chemin en présentant la valise sur laquelle étaient inscrites mes coordonnées, mais jamais je ne reçu de réponse ordonné, juste l'esquisse d'une direction erronée, sans convictions je l'ai donc moi-même tracé parmis les brousses et me voilà aujourd'hui à la périphérie d'une ville oubliée, coupée des routes, coupée des autres, pas si différentes des autres. On dit que l'homme s'adapte alors je m'adapte, en m'appropriant ce décor commercial, ces panneaux publicitaires ternis par les pluies acides, cette Artère si longue que plus personne ne la parcours à pied, je la foule gaiement avec ce sentiment d'exclusivité. Elle est toute à moi et ces gens qui sortent des supermarchés sont tous mes invités.Plus loin les maisons s'entassent et les lopins d'herbes encore innoccupés se vendent à la sauvette sous des lampadaires. Que ne feraient on pas pour se blottir contre ses semblables lorsqu'on est un vieillard bienveillant. Mais leur vieillesse à des limites, matérialisées par des grillages. je dois avoir oublié mon âge car je ressens le même besoin mais j'échangerais ces grillages contre des fresques, que l'on pourrait enjamber et qui, toujours, nous rappelleraient de dire bonjour. Pour rien, en effet! il se peut que le jour soit moyen, mais en disant cela il ne sera que mieu. Je ne crains pas en disant cela d'être mal interpreté car mes propos ne tiennent pas de la publicité. Qui pourrait les entendre? pas même moi: voila ce que je crains.
un golem d'errain garde ma porte pour faire peur aux vauriens et aux nouveaux nés mais il est désactivé (c'est comme ça qu'il est le plus utiles) et seuls les vauriens et les nouveaux nés osent s'en approcher pour le voir réagir. Comme rien ne se passent ils se permettent d'entrer et me découvrent allité souffrant d'une grippe incurable. Ce n'est qu'une apparence de plus qu'un masque sous le masque, car la mascarade obéit à une régle si stricte qu'elle fait oublier la vie. mettre de côté le fait que le violon joue pour la fête qu'au fond nous ne sommes pas des bêtes. simplement des pions au codes génétique identique mais dont la position reste indeterminée A;1 ou bien @;-232 juste un effet d'optique qui rend la terre si plate qu'elle se creuse. et que découvriront ils aprés avoir percé la couche d'ozone? un bidonviles ou bien un classique de varièté roumaine remixé pour les clubs? en tout cas pas grand chose. parfois je faisais un rêve étrange, je pense le pire de mes cauchemards le zero absolu qui gèlait mon ancéphale jusqu'à le faire brûler, j étais au milieu d'une arène, mes adversaires par centaines se tenaient prêts. Lorsque le gong sonnait (il résonnait dans tout mon corps) ils se jettaient sur moi dans un flux ininterrompu et m'attaquaient de tout côté. un à un ils m'écorchaient sans même que j'ai le temps de m'éffondrer. Depuis ce soir où mes parents m'avaient laissé seul à la maison, que la chaudière avait gronder toute la nuit, ce soir ou, sans drogue, j'avais vécu ma pire descente, pris de sueurs paranoïaques, cette nuit où ce rêve était né, depuis lors je m'étais toujours réveillé au beau milieu de cette fin atroce. Il y a peu j'ai revisité cette scène familière, aprés une journée propice au cauchemards de ce genre. A mon étonnement, il manquait une scène. Un plan s'était greffé dans lequel je tombais sur un parterre d'herbe fraîche sous un soleil printannier. Indemne je me laissais bercé par le vent. Et voilà que ce rêve m'a quitté. en tout cas ce cauchemard m'a quitté. par contre je sais maintenant que poignardé de toute part je tomberais sur un parterre de verdure et en suis rassuré.