nan nan ce n'est pas un autre égotrip juste une mise en contexte: "que serait un animal conscient?"
Qu'y a-t-il de si différent entre moi et mon frère? je ne comprends pas... aucune discussion n'est possible, j'en ai bien peur. Je pèche pour me nourrir comme eux et je me sers contre eux lorsque le vent se fait fort et que le froid nous gèle. Pourtant chaque jour je les vois déambuler sans but. Moi je cours je saute et puis je glisse sur la calotte glaciaire, à la recherche de nouveau paysage, eux se pavanent au soleil pour passer le temps. Je ne leur dirais jamais qu'à quelques kilomètres, l'eau est claire et que les poissons y dansent avec une arrogance inconsidèrée, que souvent j'y plonge et en ressors des dizaines de sardines en une bouchée. Je ne dirais pas à lucie qu'avec quelques coups de bec je l'ai sculptée sur l'autre versant de la colline où personne ne s'aventure jamais, de peur de voir un ours. De toute façon depuis que les hommes ont des animaux bizarres entre leurs mains, ils ont térrassé le peu d'ours qui auraient pu nous faire peur de loin.
Avant lorsque je rentrais de mes promenades ils me demandaient: "où étais-tu? personne ne t'as vu dans la zone de pêche, tu ne va pas voir les ours ou les orcs au moins?" mais depuis peu ils ont arrêté. Ils ont du m'apercevoir avec mon ami gerald. C'est un cachalot du coin, il n'a pas de discussion mais je trouve cela intéressant d'être en compagnie d'un cachalot, je lui reluque les aisselles parfois et j'y vois des petits coquillages, je trouve ça trés joli. Mais le problème c'est que depuis quelque temps mes congénères semblent m'éviter, ils doivent se dire: "oulah celui là il faut pas l'embêter! c'est qu'il se fait cirer les palmes par un renard des neiges." comme bavent les racontards, donc je me retrouve toujours sur les bords quand il s'agit de se mettre en formation "tortue" tous serrés les uns aux autres.J'ai 3 ans, j'ai survécu à autant de migration, et pourtant personne ne veut de moi, pas même la petite lucie (elle a un an de moins que moi et sa fragilité a faillit la tuer sous le blizzard de sa première année) et pourtant son compagnon ne serait pas dans les plus vifs, si j'avais à faire un classement. Mes parents ont un peu honte de m'avoir, je le sens, un fils marginal, mais ils essayent de ne pas faire de préférence avec mes frères et soeurs. Peu importe je crois qu'un de ces jours j'essayerai de motiver les plus suicidaires à me suivre en nouvelle-zélande. On ne sait jamais peut-être que nous deviendrons une espèce de manchots évolués à cause des variations climatiques et que nous pourrons revenir en sauveurs...