Une fois encore…
Sous mon armure, je peux sentir mon cœur battre
Contre ce tendre coussin que je sers si fort,
Tout humide des larmes que je verse encore
Comme un ultime effort pour me débattre
Je cherche seulement dans cette nuit tombante
La magie de ces moments où je parvenais
A me blottir dans mon lit encore défait
Comme un doux repère à la chaleur sécurisante
Pourtant la nuit ne me laisse plus qu’un grand vide
Et la lune qui avant gardait mon sommeil
Semble m’accuser bien plus qu’elle ne me veille,
J’ai troqué mon cocon contre un désert aride…
Est-ce ta faute ou la mienne ? Peu d’importance…
Je sais seulement qu’aujourd’hui je n’ai nul part
Où je puisse réunir les débris épars
De mon cœur, lassé de subir son impuissance
Que vous me paraissez loin mes tendres années
Où je n’avais qu’à tendre les bras ou les joues
Pour une étreinte ou un baiser au parfum si doux
Ces gestes qui suffisaient à me rassurer…
J’ai cherché dans le miroir de tous vos regards
Des lueurs sécurisantes de la personne
Que je suis devenue automne après automne…
Je n’y ai trouvé que mon laid reflet blafard
Et ce soir dans mon lit, j’ai peur et j’ai si froid
Je tremble d’une fièvre qui brûle mon esprit
Et je pleure les larmes de ma pauvre vie
L’espace d’une déception qui saigne en moi.