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 Polar - 02 - Mission à Barcelone

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Vincent C
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Vincent C


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Date d'inscription : 10/12/2008

Polar - 02 - Mission à Barcelone Empty
MessageSujet: Polar - 02 - Mission à Barcelone   Polar - 02 - Mission à Barcelone EmptyVen 19 Déc à 1:59

La mission sur laquelle je travaillais était classique. La moitié de mon cachet avait déjà été versée et j’allais en utiliser une bonne partie pour la financer. Je venais d’arriver à Barcelone et je devais m’occuper d’un entrepreneur. C’est un métier dangereux le bâtiment. Dans un premier temps, je devais m’installer sans attirer l’attention. Je posais mon sac à l’hôtel, puis je filais faire les boutiques et passais chez le coiffeur. Ça peut paraître superficiel, mais à l'étranger, on ne peut pas passer inaperçu sans être habillé et coiffé comme tout le monde. J’avais prévu de changer d’hôtel le lendemain. Lorsque j’étais en mission, je ne restais de toute façon jamais plus de trois jours au même endroit. En revanche, je gardais une chambre dans laquelle mes armes étaient cachées. Je n’y passais qu’une fois arrivé, et avant de passer à l’action. Il y avait peu de chance que j’y sois reconnu.

Pour mes déplacements en Europe, je disposais, et dispose d’ailleurs toujours, de soutiens dans un réseau de passeurs clandestin, ça me permet de voyager incognito. Bien sur, je ne leur accorde qu’une confiance limitée. Je me fais déposer à une dizaine de kilomètres des frontières, pour les franchir à pieds. Je suis ensuite récupéré de l’autre coté lors du transport suivant. Heureusement, les passages de clandestins sont quotidiens, il est rare que je doive rester terré à attendre plus d’une journée. Une fois franchi l’espace Schengen, tout devient plus facile, les contrôles sont quasi-inexistants, et je peux utiliser les transports en commun en toute quiétude.

Mon arrivée sur place s’était faite dans les conditions habituelles et j’avais réussi à franchir toutes les frontières sans encombre. De toute façon, en cas d’arrestation, si j'arrivais à me débarrasser de mes armes, le pire que je risquais était d’être reconduit à la frontière. Une fois habillé et coiffé à la mode locale, je décidais de faire ma première reconnaissance. Je disposais de peu d’éléments, l’adresse de ma cible, celle de son lieu de travail, et sa photo. Niveau équipement, j’avais quelques gadgets, des faux papiers italiens, un micro-UZI et un Beretta. Ces deux armes étaient en 9 millimètres, calibre facile à se procurer sur le marché noir, je disposais d’une cinquantaine de cartouches, ce qui devait être largement suffisant pour faire le boulot.
J’avais déjà effectué de nombreuses recherches sur Internet. Je savais que le lieu de travail de mon objectif se trouvait dans un quartier très passant, heureusement son domicile se situait en banlieue dans un secteur beaucoup plus calme. Je m’étais préparé et équipé pour une action à l’arme de poing, les attaques à distance type « tireur d’élite » nécessitant une préparation beaucoup plus minutieuse. Je voulais agir dans un secteur calme, à l’abri de l’intervention de passants qui se seraient pris pour des héros.

Les reconnaissances sont cruciales dans ce type de travail. Il m’est arrivé de rester longtemps en face de chez un type qui avait déménagé dix jours avant. Heureusement, personne ne lui ressemblait assez dans l’immeuble pour que je me trompe de cible. La première étape consiste donc à « loger » le client. En gros, cela veut dire qu’il faut s’assurer qu’il est bien réel et qu’il fréquente au moins l’un des endroits dans lesquels on est censé le trouver. Entre ceux qui travaillent depuis chez eux et ceux qui dorment chez leur maîtresse, ça n’est pas toujours aussi facile qu’on croit.
Je me rendais donc sur son lieu de travail pour effectuer les vérifications de base. Deux issues pour piétons, une pour véhicules, qui mène à un parking sous-terrain. Ça n’était pas fameux mais j’étais dans la norme du niveau de sécurité de la plupart des bâtiments modernes. Sauf coup de chance, ça allait me prendre plusieurs jours. Espérant le croiser dans l’après-midi, je m’étais installé à un café d’où je pouvais voir la sortie principale, celle qui donne sur la rue piétonne et les commerces. J’espérais que le type ait un creux ou n’importe quelle autre bonne raison de sortir, j’en fus quitte pour plusieurs heures à attendre pour rien, heureusement j’avais amené de la lecture.
Passé 19 heures, je changeais de point d’observation pour m’installer à un endroit d’où je pouvais voir sortir les voitures. J’étais trop loin pour distinguer un visage, et de toute façon, presque tous les véhicules avaient des vitres teintées, alors je notais scrupuleusement les marques et plaques des véhicules qui sortaient de l’immeuble entre 19h et 23h. Après ça, je décidais de rentrer à l’hôtel.
Sous ma fausse identité italienne, j’avais loué une voiture citadine et discrète, afin de pouvoir rester en observation devant le domicile de ma cible. Aucun lieu aux alentours ne me permettait de justifier ma présence pendant plus de quelques minutes sans attirer l’attention, et je devais au moins me soustraire aux regards. De plus cette voiture allait me permettre de m’éloigner rapidement une fois ma mission exécutée.
Arrivé au milieu de la nuit, je trouvais un endroit où me garer d’où je pouvais observer le pavillon de mon entrepreneur. Une fois sur place, je m’assoupis quelques heures. Je me réveillais vers six heures du matin, je ne voulais pas rater sa sortie. Les longues périodes d’attente sont courantes dans ce métier, environ trois heures plus tard, je le vis sortir de chez lui, à pieds, accompagné d’une femme de la même tranche d’âge. La photo qu’on m’avait faite parvenir était récente et je pus le reconnaître sans difficultés J’ignorais la raison pour laquelle il était garé à l’extérieur alors que son pavillon disposait d’un garage. Je suivis le véhicule jusqu’au premier gros embranchement, puis bifurquais et le laissais partir, je ne voulais pas qu’il puisse se douter qu’il était pris en chasse.
Je vérifiais ensuite sur mon calepin. Bingo. Cette voiture était sortie de l’immeuble où il travaillait la veille. J’avais logé ma cible. Cet homme quittait son domicile aux alentours de neuf heures le matin pour se rendre à son travail. Un problème subsistait, il était possible qu’il dépose sa compagne ailleurs avant d’aller au bureau, et dans ce cas, il ne prenait pas forcément le chemin le plus direct. Je voulais lui tendre une embuscade dans un lieu que je puisse rapidement quitter par différentes voies. Le lotissement était exclu, on ne pouvait pas en sortir sans passer par la voie principale, qui en plus passait devant un commissariat, et je n’avais pas la puissance de feu nécessaire pour lutter contre des hommes de la Guardia Civil.

Il me fallait déterminer son itinéraire sans me faire repérer, pour ensuite choisir à quel endroit je pouvais passer à l’action. J’avais été assez chanceux jusqu’à présent, je disposais donc d’un peu de temps et n’étais pas obligé d’agir dans la précipitation.
Il existe différents moyens de baliser l’itinéraire d’une cible. Lorsque l’on dispose de personnel et de temps, il suffit de suivre l’objectif chaque jour sur un tronçon différent en se plaçant en attente à l’endroit où on l’a quitté la veille. L’itinéraire complet est retracé en quelques jours. Les individus qui changent régulièrement d’itinéraire n’étant pas légion, ce procédé se révèle efficace dans la quasi-totalité des cas, c’est d’ailleurs la méthode utilisée par de nombreux services anti-terroristes sur leur propre territoire. Le seul problème, qui pour moi était de taille, est que pour ne pas se faire repérer, il faut relever les limiers quotidiennement. Comme je travaillais seul, je ne pouvais pas utiliser cette méthode. J’étais donc obligé de m’en remettre à la technologie. Je disposais donc d’une poignée de petits appareils qui cumulaient la technologie des émetteurs G.P.S. et de la téléphonie mobile. Ils étaient à peine plus gros que des timbres-poste, et s’ils étaient correctement disposés, ils envoyaient régulièrement leurs coordonnées par texto. Le soir même, je me promenais près du domicile de ma cible afin de placer l’un de ces émetteurs sur la voiture, qui par chance, était encore garée dehors.
Le dessous de la voiture, bien qu’assez difficile d’accès pour espérer que rien ne soit décelé, est trop exposé aux intempéries et les risques que l’émetteur se décroche pendant le trajet sont trop élevés. En plus la voiture fait barrage vers le haut et la réception satellite qui permet la localisation est parfois impossible. J’avais pris l’habitude de placer mes mouchards dans l’un des rétroviseurs, facilement accessibles et, à part sur quelques antiquités, assez creux pour contenir un émetteur-espion. Le piège placé, je n’avais plus qu’à attendre les coordonnées sur mon portable pour connaitre les déplacements de ma cible. L’autonomie de mon mouchard était d’une semaine, ma seule crainte était que la voiture ne tombe en panne ou soit volée.
Après trois jours à visiter la ville et à vérifier les déplacements de ma cible, j’avais repéré le point de passage systématique sur lequel je pouvais attaquer.

Les règles pour réussir une bonne embuscade sont simples, précises, et peu nombreuses. Le choix du terrain permet ou non de les appliquer, et leur application stricte détermine la réussite de la mission. Pour moi, une mission est réussie lorsque je suis de retour chez moi sans avoir un mandat d’arrêt international sur le dos.

Règle Nr. 1 : Voir la cible arriver de loin

Je suis en place depuis plus d’une demi-heure quand je vois le véhicule de la cible arriver à une cinquantaine de mètres. J’ai récupéré mes armes tôt ce matin, mon pistolet est dans son holster sous ma veste et mon micro-UZI est dans un cabas que je tiens à la main, ces deux armes sont prêtes à être utilisées, il suffit de retirer la sureté. J’ai une casquette, des gants et des lunettes de soleil.

Règle Nr. 2 : immobiliser la cible

Je sors mon pistolet, pointe la voiture, retire la sureté, et tire. Une balle dans le pare brise au niveau du conducteur, puis quatre en direction des pneus. Le véhicule s’encastre dans le muret d’un pavillon, il est immobilisé.

Règle Nr.3 : faire le sale boulot Polar - 02 - Mission à Barcelone Rambo_gi

Je m’approche du véhicule et tire deux balles dans la vitre du conducteur, puis je donne un coup de poing dedans, elle vole en éclats. Je vois ma cible recroquevillée sur elle-même. Je l’abat de quatre balles, dont une dans la tête. La femme hurle à coté. Je ne l’abat pas, ses cris attireront les badauds sur la voiture pendant que je m’en irai.

Règle Nr.4 : quitter le lieu du crime au plus vite en s’assurant de ne pas être suivi

Je m’éloigne du véhicule, il me reste quatre balles dans mon chargeur au cas où un idiot tenterait de m’arrêter. Je me dirige à reculons vers la voie ferrée qu’il me faut traverser. Je sors mon UZI et tire plusieurs rafales aux alentours. Tous les piétons sont couchés à terre ou cachés. La voie ferrée est sur un léger remblai de terrain qui se franchit facilement à pieds mais empêchera les voitures de me suivre.

Règle Nr.5 : quitter le quartier dans les cinq minutes, changer de département au plus vite

Ma voiture est garée tout près, je monte, démarre et m’éloigne de la zone. Je roule au maximum de la vitesse autorisée et respecte le code de la route J’ai reconnu l’itinéraire le matin même pour rejoindre la nationale. Après vingt minutes, je quitte le département sans avoir vu un seul barrage de police. En fait, les premiers barrages vont se mettre en place dans la demi-heure qui suit.

Règle Nr.6 : rester méthodique

Deux heures plus tard, j’atteins une petite falaise, il n’y a pas de circulation, je pousse la voiture à la mer. Je ne compte de toute façon pas récupérer ma caution. Je sais que l’épave finira par être retrouvée mais cela me permet de gagner du temps. De plus, un séjour prolongé dans l’eau de mer complique considérablement le travail de la police scientifique et brouille les pistes qui pourraient les faire remonter jusqu’à moi.

Après l’action, je ne veux pas trainer dans le pays. Un parcours avec mes passeurs à travers la France, l’Italie, puis la Slovénie me permet de quitter rapidement la zone. Quatre jours après, je suis de retour chez moi en Ukraine, satisfait du travail accompli et du versement de la deuxième moitié de mes honoraires sur mon compte numéroté en Suisse.
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