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 Les aventures de Sparadrap Jo - 6

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Vincent C
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Vincent C


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MessageSujet: Les aventures de Sparadrap Jo - 6   Les aventures de Sparadrap Jo - 6 EmptyJeu 6 Aoû à 16:26

J’ai finalement lu tous les ouvrages que François m’a confiés, étrange compilation pseudo-scientifique, mélange de science et de science-fiction qui s’appuie sur des théories non vérifiées, et pour la plupart non vérifiables.
« Mais tout ce qui n’est pas prouvé n’est pas forcément faux. »
Toutes ces références à des univers parallèles semblent provenir de séries fantastiques des années quatre-vingt plutôt que d’expériences rigoureuses, et c’est bien là le danger ; ces hypothèses sont bien séduisantes mais n’en restent pas moins des hypothèses.
Maintenant, il me faut faire un choix et les possibilités qui me sont offertes restent assez limitées, en fait je n’en dénombre que trois. Je peux tout plaquer et reprendre ma vie à l’endroit où je l’ai laissée, et je dois avouer qu’après avoir gouté au confort d’un logis, j’aurai du mal à retourner dans la rue. Je peux faire semblant d’y croire et promulguer des commentaires d’ordre général, tout en profitant de tout ce qui m’est offert pendant un maximum de temps. Enfin, et c’est l’option qui me tente le plus, je m’investis au maximum dans ces recherches en élaborant éventuellement des expériences qui me permettent de vérifier ou d’infirmer les hypothèses de ces auteurs. J’ai bien envie de tenter cette aventure, personne n’a réussi à m’expliquer comment j’ai récupéré aussi rapidement après mon agression, et je veux croire qu’il y a bien une raison. Et puis après tout, au moment où François m’a trouvé, je n’avais absolument rien, le bilan à l’arrivée ne pourra être que positif.
L’appartement qui m’est fourni est assez grand pour que j’y consacre une pièce à la méditation, ma coopération active va commencer dès aujourd’hui. Au premier résultat concret et vérifiable, je contacte François.

J’ai pris l’ouvrage qui me semblait le plus étrange, « exercices spirituels » d’un certain Vincent Chatrel. L’auteur y décrit de nombreux procédés dont il explique les effets et les bénéfices escomptés. Étrangement, le ton employé fait plus penser à un livre de recettes qu’à un traité métaphysique, mais c’est justement ce qui me donne envie de l’essayer. L’introduction donnant les avertissements d’usage, à savoir, que pour être efficaces, ces exercices doivent être pratiqués dans un certain état d’esprit, dont l’accès n’est pas aisé. Il faut en effet être à la fois détaché, c'est-à-dire avoir fait abstraction de ses soucis quotidiens, et très fortement concentré ; et c’est là que réside la principale difficulté, lorsque nous nous concentrons, c’est justement le plus souvent pour résoudre un problème qui nous tient à cœur et sur lequel nous nous focalisons, la concentration sans cause est plus de l’ordre de la contemplation, exercice peu usité par les occidentaux. L’auteur définit l’état auquel nous devons accéder comme un état de « concentration créative », et les premiers exercices de son ouvrage sont justement destinés à nous y faire accéder.
Je m’installe dans ma nouvelle salle de méditation. Comme conseillé, j’ai près de moi un carnet et un crayon pour noter mes impressions. Les rideaux sont fermés afin de ne pas avoir une lumière trop vive. Je dispose d’un fauteuil confortable, et d’un épais tapis sur lequel je peux m’assoir ou me coucher, l’important est d’être à son aise. L’ouvrage de ce Vincent Chatrel ouvert à la page du premier exercice, il va falloir que je le répète plusieurs fois avant de pouvoir le faire de mémoire et obtenir, d’après l’auteur, un maximum d’efficacité.

Exercice numéro 1 : TROUVER ET FRANCHIR LA PORTE

Fermez les yeux.
Laisser filer ses pensées.
On entre alors dans un état de rêve éveillé, à mi-chemin entre le rêve et la conscience.
Rouvrir les yeux, le plus doucement possible.
Maintenir cet état de rêve éveillé malgré l’afflux soudain d’informations.

Comme on peut s’endormir avec un bruit de fond, pour peu qu’on n’y prête pas trop attention, on peut aussi trouver le sommeil avec les yeux ouverts, condition nécessaire pour « trouver la porte ». Pour y parvenir, il faut néanmoins garder à l’esprit quelques principes sur lesquels il aura été bon de réfléchir, ou de méditer - passé un certain niveau, les deux méthodes sont similaires.
Voici deux de ces principes :
- Ce que vos sens transmettent à votre conscience n’est qu’une représentation du monde qui vous entoure. Certaines couleurs et certains sons échappent à nos sens humains. Il s’avère, et vous en aurez la confirmation si vous poussez vos recherches plus en avant, que certaines matières intangibles n’en sont pas pour le moi ns réelles.
- La « logique » n’est qu’un mode de pensée, ça n’est pas le seul même si c’est celui qui à permis à notre espèce de régner sur le monde tel que nous le percevons.

Si le premier principe énoncé me semblait évident et familier, il m’avait fallu du temps pour comprendre le sens que l’auteur donnait au mot « logique ». « Régner sur le monde tel que nous le percevons » n’est-ce pas le sentiment de chaque espèce animale, et peut-être même végétale ? Tout être vivant a sa survie pour principale motivation. La lutte, la fuite, la dissimulation, sont autant d’actions destinées à rester en vie dans un milieu plus ou moins hostile. Mais on peut partir du postulat que chaque être est juste assez conscient de ce qui l’entoure pour percevoir son mode de fonctionnement comme le plus adapté.

En d’autres termes, il est possible que les fourmis pensent être la forme de vie la plus élaborée de l’univers, puisque leur conscience du monde s’arrêtent aux abords de leur fourmilière, et même un objet manufacturé - un clou, une pièce, ou tout autre objet porteur d’un minimum de technologie – qui se trouve sur leur chemin n’éveille en rien leur curiosité.
Ainsi, il se pourrait, à l’instar des fourmis, que notre impression de dominer la terre soit lié au fait qu’une partie du monde nous échappe.

Après des heures d’entrainement à cet exercice simple – mais un enfant passe des mois à remuer ses jambes de manière désordonnée avant de pouvoir marcher – j’ai commencé à voir des choses. D’abord, ça n’était que des ombres furtives, ou des sensations de mouvements, comme si des formes qui me faisaient face se dérobaient à mon regard dès qu’il se posait sur elles. Et puis, j’arrivais de plus en plus facilement à distinguer ces vibrations autour des êtres vivants, pour ensuite me rendre compte que je pouvais aussi voir cette énergie qui entourait mon propre corps.
Trouver la porte, c’est renoncer à la vision d’un monde fini. C’est accepter de donner à nos sensations autant d’importance qu’à nos sens. C’est ressentir au maximum toutes nos émotions sans chercher à les rationaliser. Franchir la porte, c’est accepter de voir et d’entendre ce qui n’est visible que par nous. C’est accéder à un monde où la réalité n’est plus en compétition avec l’imaginaire mais ou les deux sont inextricablement liés.
Le monde n’est pas plus facile ou plus accueillant derrière cette porte, il est en fait éminemment plus complexe. Imaginez un monde ou vous avez potentiellement la connaissance absolue de toutes les choses et où vos pensées sont aussi importantes que vos actes : bienvenue dans l’imaginal. Mais je m’égare, je n’ai pu faire ces constats que longtemps après avoir franchi cette première étape.
Je reviens donc au point où j’étais lorsque je commençais à distinguer l’aura des êtres.
Coïncidence, François m’appela le matin du jour où j’avais décidé de le contacter pour lui faire part de l’avancée de mes recherches.
Après m’avoir écouté lui faire un rapide énoncé des progrès que j’avais fait, la conversation prit un tour inattendu :
« Je suis content que vous ayez décidé de coopérer et de nous aider dans nos recherches, je suis sûr que grâce à vous nous allons faire d’énormes progrès.
- Je n’en doute pas.
- En fait, j’avoue que mon appel n’est pas uniquement un appel de courtoisie, j’ai une nouvelle proposition à vous faire » Sans réponse de ma part après plusieurs seconde, François reprit la parole.
« Peut-être l’ignorez-vous mais notre organisation est présente dans de nombreux pays.
- Oui, j’imagine que les phénomènes paranormaux ne connaissent pas de frontières.
- Non, en effet. Mais plus sérieusement, certains phénomènes auxquels nous nous intéressons ont eu lieu récemment au Mexique, et nous aimerions que vous nous donniez votre opinion là-dessus. Avec ce que vous venez de me dire, je pense vraiment que vous pouvez avoir sur ces choses un regard des plus intéressant »
Le Mexique. Qu’est-ce que je pouvais bien aller faire là-bas ? D’un autre coté, rien de ce que je faisais ici ne nécessitait que je reste. J’hésitais quelques instants quand Francis reprit la parole.
« Je comprends que c’est un peu brutal, mais nous pensons vraiment que ce qui se passe là-bas nécessite votre analyse. Je ne peux pas vous en dire plus mais j’ai besoin de votre réponse tout de suite. Bien sûr, si les choses ne vous convenaient pas une fois sur place, vous pourrez toujours rentrer, cela ne remettra en rien en cause notre collaboration sur Paris »
Il y eu à nouveau quelques pesantes secondes de silence, mais cette fois mon interlocuteur attendait une réponse de ma part.
« Et bien dans ce cas, je ne vois pas ce qui pourrait m’empêcher de tenter l’expérience » dis-je, à la fois enthousiaste et contrarié par cette sensation de ne pas avoir vraiment le choix.
« Très bien, nous nous occupons de toutes les formalités. Vous décollez dans une semaine et quelqu’un viendra vous accueillir à votre arrivée à Mexico City. Je ne suis pas sur Paris en ce moment mais j’espère pouvoir passer vous voir quand vous serez là-bas. À bientôt »
Après les politesses d’usage, je m’assis, un peu abasourdi. Une fois réalisé ce qui m’arrivait, le temps passa particulièrement vite, et une semaine plus tard, j’étais à Mexico.


Commentaire off
Je sais, c’est un peu brutal. Mais la principale raison qui me pousse à emmener Jo à Mexico, c’est que je vais moi-même m’y installer, et que j’ai du mal à imaginer la suite de son aventure ailleurs que là où je pars vivre.
Rendez-vous fin septembre début octobre (je ne partirai pas aussi précipitamment que lui) pour la suite de sa quête transcendantale, et accessoirement la découverte d’un nouveau pays.
En attendant, je vais mettre en ligne une autre aventure en feuilletons, mais je n’oublie pas Jo qui reste mon petit préféré.
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Les aventures de Sparadrap Jo - 6
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