J'allai tranquillement me coucher (puisqu'il faut bien dormir de temps en temps et comme il faut être en forme pour les activités de la journée du lendemain...) quand une feuille de papier attira mon oeil, un stylo se retrouva dans ma main et je n'eus plus d'autre choix que d'écrire ce qui me vint en tête...
Et voici ce qu'il sortit des brumes de mon cerveau passant doucement en phase présommeil... Juste un texte de 2h20 du mat car après tout, tout le monde sait qu'il n'y a pas d'heure pour écrire...
(Période page blanche terminée pour un temps...)
JUSTE UN TROU
Cela commence par un trou, il ne sert à rien, il est juste là, à la place où il doit... Parfois cet orifice se remplit d'un liquide transparent : de l'eau? Ceci se fait sans prévenir comme s'il existait un mécanisme complexe derrière cette apparition soudaine ou alors peut-être une ancienne magie basée sur des formules inconnues dans une langue ancestrale.
Le liquide s’écoule mû par une force secrète. Contient-il une forme quelconque de vie ? Est-il seulement réel, transparent qu’il est et laissant à peine une trace sur son passage ? Un chemin sinueux et invisible que le liquide suit dans ses moindres sillons. Ici une faible pente qu’il gravit sans effort, là une douce vallée qu’il descend sans prendre de vitesse, restant toujours calme et serein.
Il arrive parfois que le chemin se sépare en un espace libre de tout obstacle, caprice de sa volonté. Il n’est pourtant pas mû par une intelligence propre, il suit juste la route qu’il se trace au fur et à mesure qu’il avance.
Il aboutira sans aucun doute à une falaise abrupte, droite comme taillée, où il ne pourra s’arrêter. Il s’engouffrera dedans sans même ralentir sa course. Ce sera la fin du chemin. En une goutte, il se regroupera et tombera sur le sol, le mouillant quelques secondes, à peine le temps d’un souffle. La mort.
Cette goutte n’existe plus alors, et pourtant elle était là. Elle n’est pas perdue, il en reste quelque part une trace, alors que le chemin lui-même a disparu ; seul le trou est toujours là au même endroit. Une autre goutte de ce liquide précieux s’en écoule déjà : le cycle recommence…
Parfois la source se tarit, il s’est alors produit un sacrilège. Quelque part quelqu’un a laissé son cœur geler et ne ressent désormais plus rien.
Ces gouttes sont le cœur, la vie, l’émotion ; ces gouttes ne sont que quelques larmes que quelqu’un a laissé s’écouler...
Ce n'est ni bien long, ni très bon mais si vous l'avez lu jusqu'à la fin merci...