Au Creux de Nous

Je me prélasse au creux de Nous,
Dans une insolente indolence,
Mes lèvres pendues à ton cou.
Et calme, j'ouïe la cadence
De ton coeur contre ma joue.
Dans le plus tendre des silences,
Je me prélasse au creux de Nous.


L'anonymat de la nuitée,
Sculpté à grands coups de caresses,
Autour de nos corps alités
Fait comme un noyau de paresse,
Une alcôve d'obscurité
Sculptée à grands coups de caresses.
L'anonyme est intimité.


Sourire inutile ; dans le noir.
Je crie mon Bonheur ; en silence.


Voici le soleil... Désespoir!
Le train t'emmène loin de France!
Le Temps nous arrache à Nous
Et accélère la cadence!
Je suis seul!
Je suis froid!
Je suis où?
Il ne faut plus que j'y pense...
Le Temps nous arrache à Nous.

* * *
du 22 au 24 mai 2006

Salutation,


Voici un exercice qui m’attire par son énergie et son obscur plaisir charnel. Tout bouge dans une cadence éreintante, tel une course brisée par de nombreuse déchirure dans le sol. Les mot s’entrechocs et se rassemblent au final dans une exquise description du plaisir. Puis vient la déchirure, celle que bon nombre connaît, mais qui prodigue une douleur indissociable et équivalente à notre bonheur passé.
C’est tout à fait le genre de construction sur le quel je réfléchissais. Une première composition maîtrisé puis la seconde éclatante de sincérité brut, là où le décompte est inutile.
Merci pour ce texte limpide de sens… j’espère que ma critique le sera aussi .


Artemis Vi De Jalon,,,,,,,,,,,,,,,,,,