(mémoires romantiques d'un brave soldat en permission)
Petit à petit ma peau sèche et le sable glisse le long de mes reins.
D'ici je n'entend guère plus que l'écume du vent de bord de mer,
l'echo des rires des enfants importunant les badeaux au bord de l'eau.
Dans le ciel de ma mémoire virevolte un petit cerf-volant sans histoire.
Glissant le long de son fil, J'atterris sur les dunes hâlées où ma dulcinée dore.
Les courbes délicieuses de ses hanches satinées, qu'un soleil obstiné souligne de son contraste vont se perdre en ruisseau dans la méditerranée.
Mon ange se prélasse avec nonchalence, lançant par paresse ses membres si fins que j'ai peur qu'il ne se froissent au contact du sable.
Le vent petit malin caresse ses seins nus, passe le long de sa gorge et rebondit sur son menton de porcelaine;
il plâne jusqu'à moi et par provocation m'apporte son odeur printannière.
Elle se relève et moi je ne peux détourner mon regard de son dos de statue, de sa pigmentation et de son ossature qui se laisse entrevoir sous une fine couche de peau remplie de duvet.
Si j'ai pris un coup de soleil cet aprés midi c'est de l'intérieur, et elle en fut la cause avec son regard plissé et ses cils longs comme les antennes d'un papillon.
Elle qui paraissait pourtant plus inoffensive qu'une nymphe..
Déja ma mémoire se met au travail et pelle,
Bientôt je ne me souviendrais plus d'elle,
De cette créature ailée.
De cette fée as-tu rêvé?
(je me fais rire) (dsl pour les fautes j'ai plus de correcteur ortographique)