Les nuits passent

1ère nuit

Il fait souvent nuit. Et lorsqu’il fait nuit, je parcours la bordure du trottoir. Je suis la ligne. Puis je me retourne et je recommence. Sur le rebord de ma fenêtre. Je suis toujours sur le rebord de ma fenêtre. La cigarette se consume toujours puisqu’elle symbolise ma solitude. Je regarde les cendres virevolter dans l’air. Comme ces cendres qu’il a répandues sur moi. Je l’ai dans la peau et ma peau se craquèle. La poussière a asséché ma peau et l’édifice s’effondre. Ou presque. Je l’ai dans la peau et son corps s’enfuit par les craquelures

3ème nuit

Il s’insinue en moi, même quand il n’est pas là. Je le guette tellement que je l’aperçois, mais le flou du rêve ne me permet pas de savoir où, ni quand.

5ème jour

Le jour est différent de la nuit parfois. Il commence juste comme la nuit finit. Puis les choses s’éclairent. Quand les choses deviennent plus accessibles, je me dis que la base de mon édifice tient toujours. Même si vingt-cinq étages se sont effondrés cinq jours auparavant.

6ème nuit

Il s’insinue en moi, surtout quand il est là. Et j’adore ça. Je l’ai dans la peau et mon corps le retient. Et mon corps me retient.

Une nuit

La buée sature ma fenêtre. J’aime ma fenêtre mais je ne le vois pas revenir. Toujours pas. Pourtant je sens son odeur qui sillonne mes veines. Si j’allais vers la porte ?

Avant toute chose: au nom du ciel, qui t'a confisqué ton correcteur d'orthographe? C'est miné de fautes, cette petite bête-là... C'est dommage, ça m'a fait décrocher du texte à plusieurs reprises.

Et quel texte... Faut-il vraiment encore que je me fatigue à te raconter à quel point j'aime ce que tu fais? Il commence très fort ("il fait souvent nuit", si c'est pas magnifique, ça! Dès le départ on est dans du Acyella) et finit tout pareil, avec ce que j'ai compris comme une chute merveilleusement amenée. Oui, je précise "que j'ai compris" parce que je ne suis pas certaine que ce soit volontaire, j'ai parfois tendance à surinterpréter tout ce que je lis. C'est pas grave, c'est même plutôt rigolo, ça permet de la ramener devant ses potes. "Oui, l'introduction finale de l'idée de porte s'oppose à l'idée de fenêtre qui parsème le texte, suggérant une certaine complaisance dans la situation qui prend fin grâce à une ébauche de solution, m'voyez..."

Et encore, une fois de plus, de véritables perles...

Citation :

Je l’ai dans la peau et ma peau se craquèle.

Citation :

Je l’ai dans la peau et mon corps le retient. Et mon corps me retient.

Petit Jésus, dans ma prochaine vie, je veux écrire comme Acyella!

Alors plusieurs choses...

Tout d'abord, je n'utilise pas de correcteur d'orthographe, alors il me semble que c'est pas dans mes habitudes de faire des fautes... alors je suis désolée, vraiment si ce texte en est miné. En fait, j'en ai retrouvé une, que j'ai corrigée et j'ai pas trouvé les autres (la honte...!) donc si quelqu'un me les trouve ce serait chouette, vraiment très chouette

Ensuite, Antigone, je ne sais pas quoi dire, sincèrement ça me touche que mes textes te plaisent à ce point, surtout à toi.
Enfin... bref je sais pas quoi dire... hum... Merci? (ah bah oui, je suis émue mais je suis polie quand même)

Ah oui! Pour l'interprétation, nous avons un winner! Non, sérieux, Antigone, c'est ce que j'avais en tête en utilisant spécifiquement la fenêtre et la porte qui sont des symboles que j'aime bien