Voilà, il est tout neuf, mis je ne sais pas ce qu'il va donner... un peu classique je pense.
« - Hé ! Attends ! Pourquoi tu t’enfuies comme ça ?
- Mais… parce que ! Qu’est-ce que tu crois ? Où tu crois que ça va mener, tout ça ?
- Tout ça quoi ?
- Ben, tout ! Tes regards, ton attitude, ton discours que tu me déballes, là. T’as quoi derrière la tête ?
- Mais rien ! Enfin, je sais pas, mais pourquoi est-ce que tu réagis comme ça ?
- Pourquoi ? Mais, parce que, tu vois pas que ton manège, là, ça marche pas ! Pas avec moi !
- Ah… tu es sûre ? »
Elle lève les yeux au ciel, exaspérée. Lui se tait, il en a assez dit, et l’implore du regard ; si seulement elle pouvait comprendre, si seulement elle pouvait reconnaître qu’il n’était pas le seul fautif dans tout ça. Bon, d’accord, il l’avait peut-être un peu cherchée, mais rien qu’un peu ! Il s’y était mal pris, croyant qu’elle réagirait comme toutes les autres… mais pourtant, il le savait, il le savait qu’avec des yeux pareils elle ne pouvait qu’être différente !
*
Il souffle, laisse aller sa tête vers l’avant, bras ballants, se dégonfle… ça la déconcerte un peu d’ailleurs, et elle aussi perd 2 ou 3 centimètres, mais se ressaisit vite, très vite ! Hop, épaules en arrière, nez en l’air, quelle fière allure froide et hautaine ! Oui, elle le sait, ça ne lui ressemble pas, et alors ? Il le mérite ; non ?
« Bon, je pense que je te dois des excuses. »
Il a relevé la tête et elle affronte de nouveau son regard. Il l’a dit, hourra, elle n’aura pas à le faire ! Car oui, ça aussi, elle le sait bien, c’est un peu sa faute, elle a joué à son petit jeu, aux regards échangés, et aux sourires, puis aux paroles de politesse. Mais c’est à cause de lui, de ses yeux noirs, de son regard pétillant, de son sourire enjôleur ; il ne lui laissait pas le choix !
« Des excuses ? »
*
Eh oui, à son tour maintenant, il a promis des excuses, qu’il fasse des excuses ! Il scrute le sol à la recherche d’un peu d’aide ; mince, c’est pas souvent qu’il pratique ces manières-là, qu’est-ce qu’il va bien pouvoir dire ?
« Des excuses pour avoir cru que ça serait pas difficile. »
Regard outragé. ‘Oups, ai fait une connerie, ai dit ce qu’il fallait pas dire… ben vite, reprends-toi merde, dis quelque chose !’
*
« Que ça serait pas difficile ? ! Et tu appelles ça des excuses ? Là je peux t’assurer que tu t’es bien trompé, parce que ça te sera tellement difficile que jamais tu n’y arriveras, jamais ! »
*
Elle a tourné le dos et s’est éloignée, rapidement. Lui, encore sonné, n’a pas pu la rattraper. Et pourtant… il aurait tant voulu qu’elle lui laisse une chance ; il aurait tant voulu qu’elle accepte d’essayer ; il aurait tant voulu revoir son sourire quand, par surprise, il l’a prise entre ses bras ; il aurait tant voulu, mais n’a pas pu, et ne pourras pas. Et pourtant…
Il l’aime tellement.