Seules les ruines étaient encore visibles.
Le carnage avait était monstreux.
Seul au milieu de tout ca, il était là, cherchant désespérement sa famille dans les décombres d'une maison.
J'aurais voulu le consoler, j'aurais voulu lui dire que ce n'était plus la peine.
Mais je ne pouvais pas.
Il y avait tant de courage dans ce petit garçon, tant de volonté.
Les dents serrées les mains en sang, il ne faiblissait pas. Et il transpirait. La sueur dégoulinait de son visage comme si il pleuvait juste au dessus de lui. Mais il ne faiblissait pas.
Je m'approchai pour le détailler et peut etre l'aider quand il s'arrêta et me regarde, un sourire coupant son visage sale en deux.
Il s'avança, me prit par la main et m'amena vers la ruine qui servait sans doute de fosse familiale.
Il dégagea un morceau de bois et une main apparue. Elle était fermée sur quelque chose.
Sans hésiter, il l'ouvrit et quelque chose s'envola avec la brise naissante.
Il pointa du doigt cette chose et me dit tout haut :
" Kàn yi xiao hua !"
Je ne pouvais détacher mon regard de ces pétales de roses flottant dans l'air. C'etait un instant magique, le temps même avait cessé d'être pour ne pas gâcher la paix de ce moment.
Quand je repris conscience de l'endroit ou j'etais, je me retournai pour voir le garçon. Il etait allongé, les yeux fixés sur le ciel.
Son sourire n'avait pas disparus et on aurait pu le croire en transe.
Une transe étrenelle...
Je le laissai là, mort mais heureux, pour reprendre mon chemin.