J'ai dans la tête, nouveaux, sertis,
Un millier de mots qui s'affairent,
Qui s'entrechoquent, qui s'enfuient,
Un millier de mots délétaires...
Le ciel d'étoiles bariolées
Qui me ceint me donne l'air
D'une statue mordorée,
D'un pâtre empâté et pépère.
Il y a le regard décharné
D'un fantôme dans ma fenêtre,
Qui me regarde, éberlué
De ne pas se reconnaître.
J'y vois au travers, éthéré,
Les tours d'ivoire d'un royaume
Qui maintiennent prisonniers
Les esprits d'un bon millier d'hommes.
J'ai dans la tête, nouveaux, sertis,
Un millier de mots qui s'affairent,
Qui s'entrechoquent, qui s'enfuient,
Un millier de mots délétaires...
10/06/2007