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 Polar - 03 - Recrutement par la Zurich's

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AuteurMessage
Vincent C
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Vincent C


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Date d'inscription : 10/12/2008

Polar - 03 - Recrutement par la Zurich's Empty
MessageSujet: Polar - 03 - Recrutement par la Zurich's   Polar - 03 - Recrutement par la Zurich's EmptyDim 4 Jan à 7:48

KIEV 8 septembre,

Je m’étais octroyé quelques semaines de repos. C’est d’ailleurs l’un des gros avantages de ce métier, on est souvent en vacances. Je passe une bonne moitié de l’année en congés. Bien sur, il est hors de question de se laisser aller, je passe le plus clair de mon temps à m’entrainer au tir, aux arts martiaux, et à la conduite. Je m’intéresse aussi aux nouvelles technologies, les nouveaux gadgets, les méthodes utilisées par les différentes polices. En fait, mes vacances sont assez studieuses, d’un autre coté, je m’imagine mal passer deux semaines sur la côte, dans un club de vacances, avec des ingénieurs informaticiens, des vendeurs de voitures, des institutrices et des infirmières.
J’étais donc dans un cybercafé, en train de consulter un site d’électronique et de vérifier ma boite mail « professionnelle » quand je vis un message qui m’intrigua. « Mission dangereuse – Il faudra vous occuper d’une personnalité très protégée – Faites nous savoir si vous êtes volontaire. Si vous acceptez, il vous sera impossible de changer d’avis ultérieurement. L’opération se déroulera dans l’espace Schengen. Rétribution : trois millions de dollars dont la moitié versée immédiatement sur votre compte habituel dès réception d’un accord de principe de votre part ».
Je n’avais pas hésité une seconde. Une telle opération ne se présente qu’une fois dans une carrière. Quand j’aurai effectué cette mission, je n’aurai plus à me soucier des lendemains. Je continuerai peut-être à travailler, juste pour le plaisir. J’avais déjà travaillé pour la personne qui m’envoyait ce mail puisqu’elle semblait connaitre les références de mon compte bancaire numéroté, de plus, elle me fournissait exactement et uniquement les éléments dont j’avais besoin pour prendre ma décision, et le tarif correspondait aux prix du marché, j’avais la satisfaction de travailler avec des professionnels. J’envoyais un mail en réponse : « J’accepte, j’attends plus d’éléments sur cette boite que je vérifierai tous les jours avant midi pendant au moins trois jours », mon mystérieux commanditaire ne disposait de toute façon pas d’autres moyens de me contacter. Ensuite je rentrais chez moi, impatient d’en savoir plus sur ce contrat.

Le lendemain matin, c’est depuis un autre cybercafé que je consultais ma boîte et trouvais le message suivant, « RDV ce soir à 20h10 au bar à Whisky du Hyatt Hotel, j’aurai un costume bleu pétrole, une écharpe beige et le journal The Telegraph dépassera de ma sacoche. Vous viendrez et me demanderez si j’attends M. Weston, vous vous joindrez à moi quand je vous aurai répondu par l’affirmative ». Encore une fois, je disposais de tous les éléments dont j’avais besoin. Vu le niveau de précaution pris jusque là, je supposais qu’il s’agissait de l’hôtel de la capitale où je vivais, ne pas le préciser était malin. Tout ce qui passait sur le net devait être considéré comme potentiellement lu, sans nom de ville, ce mail serait plus difficile à exploiter. D’un autre coté, cela semblait indiquer que mes employeurs en savaient plus sur moi que ce que je pouvais supposer.

J’évitais de succomber à la tentation de passer à l’hôtel pendant la journée pour reconnaître les lieux et m’assurer que le bar serait ouvert. Les reconnaissances sont le meilleur moyen de se faire repérer. Difficile de passer inaperçu et de rester naturel dans un endroit où l’on a rien à faire. En plus, il était trop tard pour changer ou préciser le lieu de rendez-vous et je devais donc faire confiance à mon interlocuteur, après tout c’était lui qui fixait les règles et je ne me serais pas senti responsable au cas où l’hôtel disposait de deux bars à whisky.
En fait, j’avais réellement l’impression d’avoir à faire à un professionnel, ce qui me rendait assez confiant. Le choix des signes de reconnaissance et leur nombre me laissait penser que mon interlocuteur avait l’expérience de ce type de rendez-vous, ou qu’il y avait été formé. Mes premiers contrats où je rencontrais des cocus qui se décrivaient de la tête aux pieds et mentionnaient leur nez crochu ou en pied de marmite me semblaient bien loin. Celui ou je faisais partie des services spéciaux était lui aussi révolu, avec ces fonctionnaires pointilleux qui font mine de ne pas vous reconnaitre parce qu’ils trouvent que votre écharpe beige tire sur le blanc cassé, sans compter tous ceux qui pensent être reconnaissables avec un costume gris et des chaussures noires.

Le soir même, je trouvais mon interlocuteur dans le seul bar à whisky de l’hôtel. Il était installé à une table un peu en retrait et après m’être assuré qu’il s’agissait bien de mon employeur en lui ayant posé la question prévue, je m’installais à sa table. The Telegraph était posé sur la table, il me demanda si j’étais toujours d’accord pour exécuter le contrat, j’acquiesçais. Il parlait bien anglais mais avait un accent bizarre, allemand ou peut-être français. J’aimais travailler dans ces pays de la vieille Europe où les policiers hésitent souvent à tirer, cela me donne l’avantage en cas de problèmes. Il me dit que tous les éléments dont j’avais besoin étaient dans le journal. Je le ramassais, et le mis précautionneusement dans mon attaché-case. Je ne revis jamais cet homme.

J’étais un peu surpris que mon employeur, jusque là très professionnel laisse dans un journal les détails sur la personne que j'étais chargé d'abattre, cela ne me semblait pas très prudent. Je compris pourquoi il n’avait pas eu besoin de prendre plus de précautions une fois arrivé chez moi, en ouvrant le journal. Je m’attendais à ce qu’un dossier contenant des photos et des instructions précises y soit glissé mais je ne trouvais rien, et il me fallut le feuilleter attentivement pour trouver un article entouré au feutre, il y était mentionné la liaison entre le Président de la République française avec une charmante jeune femme, Julia Oberaufer. Sur la photo était écrit « délais : trois mois à compter de ce jour », cela me semblait raisonnable et le soir même je préparais mes valises pour la France.
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