Je t'ai aimée pour tes promesses.
Tu parlais de sentiments, de bonheur, et de projets.
Tu ne m'inspire plus que colère, pitié et mépris.
Je t'ai aimée pour ce que tu représentais.
Nous formions un beau couple, moi le soldat venu de l'Est et toi la parisienne sophistiquée.
Mais j'ai fini par déposer les armes, et tu n'es plus la maitresse d'école qui me faisait rêver, mais une institutrice, austère et vieillie par les heures de cours dans des salles de classes qui sentent la colle en tube et les produits détergents.
Je t'ai aimée pour tes caprices.
On ne s'ennuyait pas avec toi.
J'avais envie de faire des efforts pour te séduire, je n'ai pas été déçu, enfin pas tout de suite...
Tu m'as séduit, et tu me l'as fait payer cher.
Tu as su faire en sorte que je te désire, mais aujourd'hui je me rends compte d'une chose,
je ne t'ai jamais aimée pour ce que tu étais,
donc je ne t'ai jamais aimée.