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 SF 3 La voie du guerrier

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Vincent C
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Vincent C


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Date d'inscription : 10/12/2008

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MessageSujet: SF 3 La voie du guerrier   SF 3 La voie du guerrier EmptyVen 7 Aoû à 10:58

Ecole des gardiens de la région NR.47

L’histoire de gardiens était récente. Après l’unification des Etats, qui avait définitivement pacifié la planète, des mouvements terroristes avaient émergé sporadiquement sur tous les points du globe. Devant cette menace inattendue, et en l’absence de délimitation entre danger intérieur et extérieur, le gouvernement mondial décida de fusionner tous les corps armés sous une seule autorité. Militaires, policiers, douaniers, et tout autre corps en arme avaient désormais pour seule mission de faire respecter la loi et l’ordre. Il fallut encore quelques années pour que les spécificités de chacun soient gommées et qu’ils finissent tous par ne répondre qu’au nom de « gardiens ».
Plus d’un siècle après le mouvement hippie, un monde sans frontière, sans police et sans armée avait enfin vu le jour, il ne restait plus que des gardiens.

De toutes les activités qui constituaient le quotidien des élèves gardiens, le parcours d’obstacle était ce que Dragan abhorrait particulièrement. Il aurait aimé être bon, il aspirait à être puissant et agile comme la majorité de ses camarades, mais il avait beaucoup de retard à rattraper. Bien sûr, il était meilleurs que les trois ou quatre gros de sa section. Mais eux, on les laissait tranquilles. Les instructeurs, qui n’avaient pas envie de passer une demi-heure à expliquer à un type de plus de cent kilos comment on sort d’une fausse de trois mètres, les ignoraient consciencieusement. Ils ne laissaient en revanche aucun répit à Dragan. Ils le forçaient inlassablement à répéter les mêmes exercices, jusqu’à ce que ses bras n’en puissent plus ; jusqu’à ce que les douleurs dans ses muscles le dissuadent de faire le moindre effort.
Dragan était en bonne condition physique. Son problème, c’est qu’il n’avait jamais travaillé en puissance. Dénigré depuis sa plus tendre enfance, il avait fini par vaincre un vertige qui l’avait empêché de faire toutes les bêtises que font les enfants jusqu’à l’âge de quinze ans ou plus. Catalogué comme un intellectuel dès son plus jeune âge, il avait fini pas le devenir, et son incorporation dans le corps des gardiens n’était que son ultime chance de se débarrasser d’une étiquette qu’il ne supportait plus. Les jeunes recrues avaient pour la plupart le même profil, ils affichaient une assurance, réelle ou de façade, bien supérieure à celle qu’auraient du avoir des adolescents quittant le domicile familial. Dragan était une exception parmi ces jeunes coqs bourrés d’hormones, de son enfance, il ne se rappelait que de sa peur, peur de l’obscurité, peur de l’autre, peur de vide, mais aussi peur des chiens, des insectes, d’avoir la tête en bas, et bien d’autres.
À dix-sept ans, Dragan avait choisi de s’engager chez les gardiens, non pas parce qu’il sentait qu’il en avait la force, mais parce qu’il savait qu’il n’avait pas le choix. Délaissé par des parents qui évoluaient pourtant dans un milieu aisé, tête de turc des autres élèves à l’école, il connaissait trop bien le malheur pour s’en accommoder. Il était prêt à abandonner son libre arbitre en échange d’un peu d’estime. Le corps des élèves gardiens, où il était considéré comme un guerrier, un très piètre guerrier mais un guerrier quand même, lui apportait ce dont il avait besoin par-dessus tout, un peu d’estime de soi. Il allait avoir besoin de temps pour sentir les résultats de ses efforts, mais pour le faire patienter, l’institution offrait de nombreuses cérémonies et autres prises d’armes, autant d’occasions de se féliciter et de s’auto-congratuler à moindres frais.
Comme beaucoup d’adolescents, Dragan avait pourtant été attiré par le sport, mais son père avait refusé de l’inscrire dans aucun club, alors il avait passé des heures à faire des pompes dans sa chambre. Il s’était rendu au lycée tous les matins en courant le long de la voix ferrée à la place de prendre le train pendant plusieurs années. Cet entrainement lui avait donné assez d’endurance, mais il aurait fallu qu’il fasse des efforts plus violents pour que son corps acquière un minimum de puissance. Dragan était un excellent marcheur, un bon coureur, mais un piètre soldat. Son seul véritable atout était cette absence totale de confiance en soi qui le rendait lucide sur ses capacités réelles.
Les soirs où ses bras ne l faisaient pas trop souffrir, Dragan allait à la barre de tractions, et là où ces camarades enchainaient facilement une ou plusieurs séries de dix, il parvenait à peine à en faire deux. Mais là où n’importe qui d’autre se serait dit qu’il n’était pas à sa place, Dragan était persuadé qu’un jour il serait le meilleur, après tout il ne pouvait pas avoir plus de dix-sept ans de retard sur les autres. Il s’estimait déjà heureux de pouvoir s’entrainer.
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