Le temps de partir.
L’autobus aux couleurs d’or
Impassible, au coin de rue,
Attend l’heure devant le port
Et gronde sans retenue.
C’est mardi ou vendredi,
C’est le mois longtemps rêvé.
Des badauds, des jeunes filles
Fument dans le vent d’été.
L’instant propice aux errants
Qui se trouvent un beau matin
Avalés par l’océan
Des adieux et des chagrins.
Et ce sac qui me pèse
Arrondit mon pauvre dos
Sur le trottoir, un malaise
Et tu t’éloignes bientôt…