je travaille avec l’amer - et le limpide
j’embrasse la souffrance
jusqu’à ce qu’elle se libère
du cercle de la peur
de l’abîme incendiaire
je n’écris pas
je vis
dans l’instant cru des mots
j’allume des brasiers
je féconde des mondes
silence le premier cri pour ne pas l’oublier
dans l’instant cru des mots je me dissous d’aimer