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 Angle Mort

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MessageSujet: Angle Mort   Angle Mort EmptyDim 12 Oct à 16:59

Back Back again.


Pondre par évènements les vies illusoires des hommes qui ont, l'espace d'une seconde, endossé sur leurs épaules tous les malheurs du monde, ou bien transcrire pièce par pièce le puzzle délavé des vies passée à se trimer, simplement, dans l'ombre des postes de télévision; soulever la spécificité des ethnies du Sud d'un continent qui n'existe pas et sonder la sagesse urbaine d'un vendeur de drogue comme les autres. Puiser dans le Nil et ses profondeurs vaseuse l'encre d'un tableau naturaliste alors que devant nos yeux se déroule une réaction socio-chimique jusqu'alors inconnue. Honorer la classe méritante et faire ronronner les chats des grands mères, faire rire les enfants et déprimer les lecteurs militants. Puis parfois revenir à l'amour, parce qu'à cela comme à la mort, aux aveux et aux fois personne n'échappe. s'échapper du milieu carcéral américain et dépeindre à grand coup de couteau l'extraordinaire séjour d'un groupe d'étudiants finlandais dans les steppes mongoles. Parler des sentiments, des grands, des bas, des cachés et des perdus, de ces sentiments qu'on croit morts, mais les sentiments ne meurent pas, au plus bas, ils dorment en nous. Essayer de réveiller tout ça nécessite une vigilance à toute épreuve. Tout se joue sur la longueur, écrire c'est rédiger son dictionnaire, et inventer sa langue en même temps.
Parler pendant 600 pages de la réalité, petit à petit une vision se dessine, un style se forge et se complait dans la marre bouillonnante de l'exercice "écriture". Qui? Quoi? Ou? Quand? Comment? petit apprenti. Et puis écrire, lorsqu'on a le temps, on ne veut pas, et lorsqu'on est pressé on ne pense qu'à ça dans ces rames de métro que je ne fréquente même pas. Alors quoi tu veux faire du fantastique? du roman réaliste? de l'absurde voire même du surréaliste? quel support? le théâtre, impensable, les dialogues difficiles, la poésie, parfois... les décors, bâclés. Mais, puisque tout se vaut, décide toi! regarde toi un peu dans le miroir pour voir, tant que tu en as encore le temps, ensuite fonce, fonce et ne t'arrête pas, plus personne ne s'arrêtera pour toi,

derrière, perpétuel poursuivant, il y a le temps et sa mâchoire grande comme un stade de football et vorace comme un pyranha; Il faut être bien bête pour croire à de telles sottises, allez je m'arrête je l'attends le monstre qu'il vienne. Je reste, position du tailleur, joint à la bouche, bière à la main, et j'attends en faisant bouillir ma détermination (de là vient peut-être le déséquilibre qui fit ensuite vaciller la balance). Les rues sont vides, et j'entends bien un roulis régulier qui vient de la direction face à laquelle je me trouve, dos à laquelle les autres courent. Je pense au fait que jamais personne ne soit revenu parmi ceux qui s'en était approchés; les témoins extérieurs, nombreux, bien que tous des lâches, s'accordent sur leur vision d'horreur et disent avoir battu des records de vitesse pour le fuir, comme s'ils attendaient qu'on leur paye un coup. Alors moi j'attends, avec mon coup réglé, pour la science, et je me suis promis de ne pas me retourner, s'il me prend, tant pis, j'ai fait dire à un ami que le temps m'avait rattrapé peu après une fracture des membres inférieurs sous un camion aplatisseur, et si je le raisonne peut-être enfin le monde vivra-t'il dans une paix d'éternité. En tout cas j'ai deux trois questions à lui poser et je le ferai même s'il me faut plonger dans le liquide visqueux de son oreille interne pour les y faire résonner à jamais.
La voilà, la voilà cette bestiole qui nous poursuit, et mon cœur chavire comme en ces instants délicieux où, naguère je croisais ton regard. La voilà en effet grosse et difforme, glissant de tout son long sur le sol qu'elle engloutit sur son passage, répandant derrière elle quelques gaz nocifs aux couleurs appétissantes. Elle sue toute la journée sous un soleil de plomb et son odeur est celle du gibier, qu'on a fait cuire sur des plaques en céramiques un soir d'hiver, comment savait-elle que j'aimais ce parfum par dessus tout, qu'il me faisait tomber en une centaine de dés cubiques d'un centimètre de côté, et qu'ensuite j'avais tant de mal à les rassembler. C'est exceptionnel, qu'avec de si longs pieds, elle ait pu se suggérer un tel stratagème. Mais elle ne m'aura pas avec ce genre de tour, au contraire mon raisonnement de réaction, bien qu'un peu bancal, éveille dans mes nerfs, pour seule réponse honteuse à mon attendrissement primitif, une colère noire et verte comme les sous-vêtements de charme d'une araignée bourgeoise. J'expire sur le cadran de ma montre, puis je l'essuie en frottant le poignet de mon autre main contre. Le temps ne semble même pas se soucier de moi, guère plus que des cadavres qu'il avale plus ou moins longtemps après leur mort, selon leur avancée dans la course au jour de leur décès. Sauf que je vais lui casser sa routine. J'embroche mon minivox, comme on embroche un poulet, par derrière:
"1 seconde, mon vieux!
Imaginez ce qu'il se passe lorsque le temps s'arrête. Eh bien vous êtes loin du compte, il ne se passe pas grand chose, rien de moins en tout cas, les choses même continuent de se déplacer avec un entrain d'autant plus profond qu'elle se savent non surveillées. Biensûre très vite ça tend à la flânerie et certains jaloux se mettent à dire que ça ne peut plus durer, la sécurité sociale etc...
La grande bouche s'arrêta donc, et de sa lèvre inférieure géantes, sortit un piercing géant, dont l'extrémité proche du sol comprenait une porte qui était en train de coulisser. Je m'approche pour voir... Décidément la grosse semble endormie comme figée, ce n'est pas avec elle que ça se passe. De la porte sortent une ribambelle de gais farceurs portant des colliers de différentes couleurs, tous aussi laids. Ils s'approchent de moi en criant mon nom puis m'enlacent un à un, après m'avoir enfilé leur lasso de papier carton autour du cou, ainsi puis-je me rendre compte qu'ils sentent l'alcool, que leurs yeux à demi ouvert pétillent comme de la limonade et qu'ils ne sont plus totalement maître de leur motricité. Seul le pêcheur qui se voit ouvrir les portes prisées du Paradis, à cause d'une erreur administrative peut comprendre l'étonnement qui fût le mien alors que se déroulait cette scène absurde. Je reconfigure ma mémoire vive, je mobilise les poussières disparates de mon esprit critique, et pour finir je me libère de ces chaines colorées qu'ils m'avaient mis autour du coup. Résultat:
"Foutre diable de la sainte vierge enrubannée,( un soldat écureuil en patrouille, laisse tomber son ak47: "C'est ça mon pote, clash ces bouffons!") qu'y a-t-il derrière le rideau, dont je ne sois pas au courant?
- Mon cher ami, je vous prie, parlant pour mes quatre honorables camarades, d'abandonner ce langage vindicatif, afin de ne point gâcher le plaisir inattendu et donc nécessairement non feint, que suscite, chez nous tous, votre visite impromptue, tutu ajoutait il en papillonnant. quels sont ces pâles jurons sortis d'un autre monde. Vous êtes certainement l'un de ces vagabonds qui loin de s'effrayer de l'ouragan rentrent dans son œil, avec l'arrogance des moustiques, pour s'assurer qu'on n'y est pas mieux qu'à l'extérieur, dit le premier.
- Tout à fait Albert, ajouta celui qui se trouvait derrière lui, regardez l'horizon de ses yeux, là-bas se dessine l'aura crépusculaire d'un esprit plein d'espoir sur le déclin de sa route alpestre. O ombre parmi les ombres, sache que c'est dans ce pâturage que s'arrête ta transhumance solitaire.
- Oui je le reconnais Sigisbert, reprit un troisième, c'est lui que nous attendions, longue fut sa chute en spirale autour du centre de gravité mais le voilà, en chaire et en os, avec une consistance telle que son opacité mirifique rayonne et illumine notre bonne vieille carcasse de fer. Il regarda avec tendresse la mâchoire géante, qui se révélait à moi, tout compte fait, plus affectueuse qu'elle n'y paraissait lorsque je la croyais autonome et consciente. Autre chose encore me chagrinait: ces sentences semblaient tombées avec la ponctualité des guillotines. Conçues par un mauvais auteur, elles devaient être dites par de pires acteurs. Alors qu'elles étaient destinées à me charmer, comme un best seller de Dan Brown, elles faisaient naître en moi l'amertume préventive que ressent celui qui a faillit être abusé.
- Je... laissez moi, je monte, laissez moi vous dire que vous êtes des abrutis. Ne me suivez pas ou je vous frappe, j vous démonte... C'est assez clair?
- Oh mais ne vous...
- Jeanbert!? que t'arrive-t-il, ce n'est point à toi de parler, si l'on s'en réfère aux positions zodiacales, tu devrais laisser nôtre irascible hôte nous asperger de son venin vipérin et le recevoir avec la joie d'un pot-à-cracher du far west.
- Permet moi Rodobert de surligner tes avertissements au jaune fluo tant ils sont cuit à point.
- Ah tiens donc! c'est étrange que vous choisissiez le jaune. J'aurais instinctivement pris le rose..."
Je profitais de leur ébriété, conscient qu'ils ne m'aideraient pas plus à découvrir la causes des pavés de problèmes que je soulevais péniblement, par la faute conjuguée du soleil, de la bière et du spliff, pour me diriger vers le piercing encore béant. Sigisbert, qui semblait être le plus fin d'esprit des cinq, me regardait partir en me faisant un signe de la main. Je ne répondais qu'en fronçant les sourcils. Que faisaient tous ces abrutis dans la carcasse temporelle, serions nous poursuivis par de si tendres bouffons, alors peut-être je commence à comprendre la raison pour laquelle tout le monde les fuit: c'est leur profonde stupidité. "Ce n'était que l'accueil répondait un haut parleur".
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MessageSujet: Re: Angle Mort   Angle Mort EmptyDim 12 Oct à 16:59

J'inspectais l'intérieur de la cabine, l'ascenseur était remonté entre temps et le voilà qui redescendait chargé d'un Bert de plus. Mais comme à mon habitude je me méprenais, ce n'était point un Bert mais un Nard qui descendait paré des atours du roi de la Savane.
"Mon nom est léonard, laissez-ici votre fardeau, les boucs qui vous ont accueillit, si menteurs qu'ils soient, le traiteront avec toute l'attention et tout le respect que l'on doit porter à une missive scellée du plus haut sceau. Ensuite, je vous prie de me suivre, l'âme libre et confiante, afin de commencer la transmutation dans les plus brefs délais...
- Lorsque l'on me propose quelque chose j'aime à être informé du contenu de l'offre avant de sacrifier quoi que ce soit que je ne puisse regretter, n'êtes vous point de ceux qui contrôlent le temps, alors vous devez comprendre que le temps, comme disent les gens bêtes mais bien informés, c'est de l'argent.
- Que Monsieur ne se méprenne pas, nous avons l'habitude d'être aimable avec ceux qui choisissent de s'arrêter mais, leur choix est fait quel qu'il soit; et, étant dans cette situation vous n'avez d'autre alternative que de monter ou de nous laisser reprendre notre course, ce qui vous coûterait, sans aucun doute, les 52 ans qu'il vous restait à vivre, selon nos statistiques pondérées.
- Voyez vous cela, moi qui me voyait mourir d'un cancer du poumon."
La porte s'était refermée sans même que j'y fasse attention, de toute manière, même cloisonné dans une cellule à 100 mètre sous le niveau de la mer je pourrais me libérer de l'emprise spatiale, n'est-ce pas?
- Alors, je vous en supplie, dites moi ce que ce choix implique comme changement dans ma vie quotidienne, j'avais un train à prendre.
- Cela n'a pas d'importance, vous, tel que vous êtes actuellement, ne vous en souviendrez pas dans moins d'une heure.
La porte s'ouvre à nouveau; j'en déduis que nous nous trouvons dans le palais inférieur de la mâchoire du temps qui a repris sa course, un effroyable brouhaha résonne dans les longs couloirs de métal et quelques cliquetis provoqués par des gouttes de vapeur condensée qui tombent du plafond, forment une étroite mélodie qui se faufile au fond de l'oreille jusque dans la partie gauche du cerveau où se trouvent la mémoire et la faim. Sur ma gauche puis sur ma droite, en alternance, j'aperçois de longs corridors qui mènent vers d'autres corridors tous vides, je remarque une caméra tous les 50 m environ qui tourne aussi aisément que la tête d'un homme mort, sans prêter attention à ce qu'elle voit.
Les seuls éléments à se détacher du décor semblent être ces bornes techniques dont j'imagine qu'elle servent à réguler la bonne marche du Jaggernaut.
- J'ai très faim et une envie pressante, offrez vous à vos hôtes le droit d'assouvir des besoins aussi élémentaires avant de se faire lobotomiser. Mais je n'avais pas vraiment faim.
- Nous ne lobotomisons pas, monsieur nous ne conservons que ce qui a besoin de l'être, moi-même ait du en passer par là et je m'en porte le mieux du monde. Quand à vos désirs, ils pourront bien entendu être satisfaits dés lors que nous aurons rejoint les structures occupées. En attendant, vous devrez porter votre fardeau, patienter sans mots dire.
- Allez, Léonard vous commenciez à me plaire! une petite discussion sur le football plutôt qu'un silence pesant.
- J'abhorre ce sport stupide.
- Saviez vous que le buteur de l'année n'avait qu'une jambe, il revient d'Irak. Et la cuisine, je parie que vous ne savez pas préparer un gigot aux haricots blancs.
- Je déteste toutes les viles habitudes de ceux que vous quitterez bientôt définitivement au moins autant que leur nourriture. Sauf votre respect je préfère me taire en votre présence tant que vous ne serez pas lavé de cette crasse qui recouvre les gens du monde. Laissez moi cependant vous dire que je pressens en vous un esprit vivace et serein, une telle opération ne pourra que vous être bénéfique, croyez-moi. Après tout, en choisissant nos services, vous saviez ce que vous faisiez...
Nous marchions le regard droit devant nous, à une allure raisonnable, nos semelles claquant sur les plaques de métal, au rythme d'une marche militaire. L'inhospitalité des lieux conjuguée à l'agressivité spectrale de leur acoustique faisaient naître en moi une frénésie belliqueuse qui n'était guère plus grosse qu'un abcès mais qui je le savais, n'allait cesser de croître sans que je puisse y faire quoi que ce soit. N'étais-je pas encore assez à plaindre, du point de vue du lecteur attentionné- j'en suis sûre, pour qu'à la somme de ces désagréments ne s'ajoutât la douloureuse fusion de mes lèvres, que mon scientifique d'hôte ponctua par un sourire en coin d'épaule, et un claquement de doigts comme savent si bien combiner les scientifiques, mais encore une fois je me méprenais à son égard il n'avait rien d'un vrai scientifique. Autant vous dire que mes organes brûlaient chaque fois que mon cœur expulsait le sang qu'il avait aspiré. Je ne pouvais que m'en prendre à moi même de n'avoir pas prévu, avant de m'engager dans mon périple, un arme quelconque, un couteau, une poignée de glands, un pistolet patate, qui m'aurait été bien utile dans cette situation. Je songeais donc aux murs, à leur capacité à ne pas absorber l'énergie d'un choc, à la réfléchir même en l'intensifiant, je regardais le crâne de celui qui me précédait, sans même se soucier de mes sombres projets, il n'avait pas l'air d'être renforcé par du métal, il n'était certainement pas non plus mou comme de la guimauve, je m'assurais de la parfaite forme de mes jambes, car le plus importants lorsqu'on lance un coup, c'est d'avoir les jambes bien enracinées dans le sol et de sentir le qi s'y concentrer. Tous mes réservoirs étaient ok, seule la sortie buccale était désactivée, le reste, tout le reste avait une activité normale, je testais même, perfectionniste amer, la résonance de mes cordes vocales en fredonnant un petit son de Pantera.
" Vous savez en général, les gens comme vous sont moins réticents."
Tu parles réticent! Aucune entrave donc, à ce que je réalise ma pensée de tantôt, en double, en triple, sa tête contre les murs de métal, jusqu'à ce que ses yeux se ferment, que son cœur s'arrête. Puis je vérifiai que la caméra ne m'eusse pas encore dans son champs de vision, sans que cela ne soit d'un grand intérêt, avant de disposer le corps en dessous d'elle, dans son angle mort.
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MessageSujet: Re: Angle Mort   Angle Mort EmptyDim 12 Oct à 17:00

Fissure


Tout ceci ressemblait étrangement à une tourte rassie. Elle aurait pu être bonne cette tarte à la figue pourrie. Encore aurais-je du réfléchir pendant que les figues mûrissaient. Si quelqu'un veut braquer une banque, il ne tire pas sur le premier client qu'il voit en sortir. La probabilité qu'il y arrive devient infime. Mais elle existe.

Il me restait dans la poche une moitié de raisin. J'allais en avoir besoin. Quelle peut être la première pensée d'un homme lorsqu'il tue un autre homme? Car je ne sens rien. Ma bouche est restée close. Je croyais qu'il emporterait son sortilège dans la barque qui devait l'amener où il pensait finir. Je croyais pouvoir l'attendre de l'autre côté, le presser de payer le passeur avec ma bouche fraîchement rouverte et le trainer par la peau du cul jusqu'au volcan au cœur de l'île. L'y jeter , enveloppé dans une combinaison résistante à la lave et le sortir avec une corde pour constater qu'il était cuit a point. Ma cuisson préférée. Disposer mon demi grain de raisin sur sa tête et le mettre au menu de mon restaurant prisé. Un bel acte de zèle commercial. Mais encore une fois j'ai eu tort. Que la vérité me pardonne, car sur la bible et le coran, je ne fais que la chercher. Ses révélations ne me conviennent pas, je crois bien que le temps les a toutes rattrapées en route. Certaines sortent de terre comme des séismes et puis elles se font engloutir par l'espace. Walla je vais travailler. Réfléchir.

Le contexte se dessine. J'attends que la caméra soit à 180 degré, je cours. Au couloir suivant, coup de bol, son amie m'ignore, je rush en cover dessous et ainsi de suite. Pas de problème au premiers abords, pas de need back up. J'avance direction Nord Ouest. tous les couloirs sont semblables, Au milieu de chacun d'entre eux il y a une interface et une porte verrouillée de façon excentrique. Il y a une sorte de renfoncement pour accéder à la porte. On peut s'y réfugier pour réfléchir. Certaines sont munies d'un étuis à carte. Je parle de cartes à jouer. C'est d'un grand raffinement, que de laisser des jeux à la disposition des passants, me dis-je, sans pouvoir bouger les lèvres. Rah ce me faisait mal qu'il m'ait cloué le bec. Tout en continuant ma course effrénée - je n'avais pas le temps de réfléchir, je passais justement devant une de ces portes qui m'intriguaient tant. Dans le renfoncement il y avait un petit coffre qui vint se coller sur ma rétine, je m'arrêtais pour l'en extirper tranquillement. Prenant le temps de l'observer, je constatais que semblable à ce coffre je prétendait cacher quelque chose, mais mon jeu était bien visible pour celui qui me regardait sur les écrans de surveillance. Il lui suffirait de mandater son bras pour actionner le mécanisme. Et mon petit tour serait dévoilé dans sa simplicité. Mais ce que je trouvai dans le coffre m'effrayait tout autant que l'odeur de transpiration d'un homme qui prémédite son crime. Il y avait en effet une sorte d'ambiance rance dégageant un bon millier d'infimes étoiles écarlates. Comme du sang qui perle. Cette attention me renseignait sur le professionnalisme de son auteur. L'objet semblait avoir plus de valeur que les yeux d'un fils. Je me laissais aller à mon lyrisme en chérissant du regard la petite carte qu'il contenait. Elle m'apparut après coup plutôt inutile. Mais sur l'instant il me semblait voir des gribouillis par dessus le plan. Ils devaient certainement indiquer le chemin le plus rapide vers la salle du trésor. Chose étrange, le plan mentionnait une fissure plein Nord. Elle était située au centre, comme le crucifix dans une église. Ou bien l'ouverture sur un paquet de gâteau, vous ne voyez pas? toute mon attention se trouvait aspirée par cette fissure temporelle, je voulais qu'elle me téléporte à une autre époque, sur une autre planète peu importe, dans un endroit tranquille comme le lotissement de ma grand mère. pour que j'aille me fumer une cigarette, et boire un cocton. que j'me marre en voyant la gueule des chiens qui passent tous plus ridicules les uns que les autres, et que j'en apprenne beaucoup sur eux, leur vie, leur passe temps favoris, en engageant la discussion avec leur propriétaires. Certains feront mine de ne pas m'entendre quand je dirais "monsieur" ils presseront le pas en regardant leurs talons. Certaines mettront longtemps à devenir loquace, mais se rattraperont bien par la suite de telle sorte que je devrais m'improviser un rendez vous au parc d'à côté pour pouvoir fuir leur diarrhée verbale. J'irais y boire une bière, comme si l'on prenait l'apéritif avec un ami, qui ne serait autre que cette ville tranquille et paisible. Je ferais tout cela seul, ensuite je rentrerais chez moi et tous les paliers qui me sont chers réapparaîtront successivement sous mes yeux larmoyants des larmes invisibles. Je ferais tout ça pour revenir à mon doux passé. Mais ces pensées sont contraire à l'instinct. L'instinct qui impose la survie. la survie qui impose la vigilance. La vigilance qui se conjugue au présent. Reprenons la carte. Je remonte vers le Nord. C'est de la que vient le temps. Il s'étire comme un chien étire la corde qui le lie à l'anneau incrusté dans le mur soutenu par les poutres enfoncées dans la terre mais qui ne nous aide pas à en traduire les profonds changements. Comme ceux des plaques tectoniques. Le temps n'est qu'un journal. La vigilance m'a fait défaut. La caméra possède un pistolet à fléchette. "On ne nous laisse vraiment aucune chance, donky", me dis je avant de m'endormir.

"On te tiens! Espèce de petit salopard. Ah t'as de la veine, moi je t'aurais cassé la nuque. Foutez le sur la table.
C'est ça... maintenant il va rester calme, on va tester l'implant. Tu croyais aller où comme ça? Quelle sale idée de t'être arrêté. Ahah, pas vrai les gars, s'il savait.
Allez montre ton dos." ils me tordaient dans tous les sens. "ah c'est vrai ça. Il a même pas ses vestiges du précambrien."
"C'est rare les coureurs."
On va faire bronzette." Ils me transportaient dans une salle à UV et ils enfilaient leur masque. Ils regardaient mon ventre, je levais la tête et en effet il y avait un truc de la taille d'une balle sur le haut de ma cuisse droite.
" Ca vous amuse de me reluquer" de l'inquiétude, mon visage passait à la satisfaction d'avoir la bouche à nouveau ouverte.
" Ferme la"
" Me la fermer? comment ça? vous allez..."
" Comme ça on a tué l'agent de réception?
- ...me détacher tout de suite."
- Pour sur. Traumatisme crânien.
- Contre les murs. La sécu a rien vu.
- J'ui en voulais pas personnellement. Allez! quoi..."
Un type amenait une télécommande, deux autres étaient affairés à un ordinateur, un autre enfin notait ce qu'on lui disait, du charabia informatique.
Sortant un étrange mobile le supérieur nous fit comprendre qu'il avait une affaire urgente, il s'éclipsait lâchant un petit "A dieu", les deux mots bien séparés. Les cirés blancs balançaient une décharge. Sacrées bonnes vieilles décharges. Ça vous tend tous les muscles et tous les nerfs et le cœur et le cerveau aussi. On perds du monde dans l'histoire! Sacrés bon vieux cirés blancs, y en a qui vous avoue dans les yeux que vous r'trouvrez c'que vous avez perdu, comme pour se dédouaner. Vous prenez plus chère que nous dans l'histoire, bouses blanches. Vous qui dés vos classes prépas n'avez plus de cerveau.
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