Instants fugaces et autres moments fragiles

Lorsqu'il est aussi tard
Parler ne sert à rien
Tout se fait aux regards
Et aux signes de main
Lorsqu'il est aussi tard

Sur le quai d'une gare

-fin 2004-


Et le soir est doux,
Et l'air est calme,
Et la soierie douce
De ton lit s'étale
A mes yeux fous
Que ta peau réclame.
Et tous deux saouls,
Et l'on se pâme.

-1er mai 2005.-

La suite au fur et à mesure que les vers se présentent à moi, c'est à dire pas rapidement en ce moment...

JOUR DE PLUIE

La pluie tombe sur la ville
Comme sur une aquarelle
Dissout la grisaille vile
Et noie chacun dans sa peine

Et la pluie tombée
Emporte au loin mon demain

Et plus bas les gens s’ébattent
Dans le froid gris et humide
Et poisseux et bientôt mats
Il retomberont c’est futile

A peine levé
Je ne suis déjà plus rien

Mais puisqu’il me faut y aller
Et bien j’y vais…
Et bien j’y vais…

(je l'avais déjà posté ce poème, mais je le rattache à cette série)

(merci)

Nos destins s’enlacent, et puis se lassent
Se croisent à jamais, au fil de nos vies

Tisse
Et tisse
Et tisse la vie
Avec les fils de nos destins


N’y a-t-il à jamais de place
Pour nos deux amoureux transis

Tisse
Et tisse
Et tisse la vie
Avec les fils de nos destins


Les fils de nos destins jamais ne cassent
Et se prolongent de vie en vie
Aussi pour nous est une place
Et nous nous trouverons ravis

Tisse
Et tisse
Et tisse la vie
Avec les fils de nos destins

Et tisse
Et tisse
A l’infini
Demain n’est jamais trop loin

(il me semble que je l'avais déjà posté aussi, mais encore une fois, je le rattache ici...)

ECLATE

Eclaté solitaire, au loin de par le monde
Les morceaux de ma chair se dissolvent sans fin,
Pendant la nuit sombre, et du soir au matin,
Jamais je ne suis qu'Un, et les Autres m'innondent.

J'ai mal à tous mes êtres...

Ubiquiste malgré tout ce à quoi j'aspire.
Je suis dichotomies, césures d'apparat,
Je suis aussi nombreux que deux et deux font moi.
Chaque jour est efforts, je veux me contenir.

Je saigne à tous mes masques...

L'un riant, l'un pleurant, et l'autre enfin stoïque,
Je me perds à garder un peu de mon essence...
M'éloigner de moi, décuple la souffrance,
Mes êtres dispersés ne seront que panique,

Bientôt.

Combien de moi m'habitent ?
Combien de temps tiendrai-je ?
Déjà les liens s'effritent
Et je me

désagrège...

Vendredi 13 Mai 2005

J'en reste sans mots... Ca remue beaucoup de choses en moi.

Pour ma part, je ne laisse apparaître à la face du monde que mon "Un souriant"... mais au fond... lequel de mes Moi m'appartient et me ressemble vraiment ?

A propos du poème Eclaté, je voudrais souligner la composition que je juge admirable : les repères temporels, évoqués dès le premier quatrain "et du soir au matin" suggèrent une mutation de la chair itérative avec la nuit. Celle-ci était annoncée dès le premier mot, cinglant et fort comme une douleur insupportable : le poète est "éclaté". Sa souffrance est mise en évidence par deux vers qui se détachent visuellement et dont les images (deux métonymies forts simples mais combien évocatrices) expriment avec force le désarroi identitaire. C'est cet éclatement que nous suivons au fil des jours "chaque jour est effort", et l'accélération brutale du temps "bientôt" "déjà" se conjugue parfaitement avec une accélération du rythme : les vers se font plus courts, le questionnement plus pressant. La chute du poème nous renvoie à cette désagrégation et laisse sans voix.
Néanmoins, pour que la critique reste constructive, je signalerai qu'il faut particulièrement veiller à l'orthographe (comme quoi, nul n'est jamais prophète en son pays ! lol) : inonder prend un seul n.
En somme, j'aime beaucoup ce poème.

heuuuu je sais pas faire les critiques constructives


je dirai juste qu'ils me plaisent tous beaucoup, surtout le dernier, et j'espere qu'on ne me tiendra pas rigueur de dire si peu sur de si beaux poemes

Heu... je suis désolée, même si j'apprécie la poésie et la musique des mots, je me sens bizarre à la lecture de cette série... Il y a un je ne sais quoi qui me fait "tiquer". Mais je te rassure candle, c'est juste une impression, le total reste largement louable!!! Mais je fais juste part d'une impression...

Candleinthestorm a écrit:

ECLATE

Eclaté solitaire, au loin de par le monde
Les morceaux de ma chair se dissolvent sans fin,
Pendant la nuit sombre, et du soir au matin,
Jamais je ne suis qu'Un, et les Autres m'innondent.

J'ai mal à tous mes êtres...

Ubiquiste malgré tout ce à quoi j'aspire.
Je suis dichotomies, césures d'apparat,
Je suis aussi nombreux que deux et deux font moi.
Chaque jour est efforts, je veux me contenir.

Je saigne à tous mes masques...

L'un riant, l'un pleurant, et l'autre enfin stoïque,
Je me perds à garder un peu de mon essence...
M'éloigner de moi, décuple la souffrance,
Mes êtres dispersés ne seront que panique,

Bientôt.

Combien de moi m'habitent ?
Combien de temps tiendrai-je ?
Déjà les liens s'effritent
Et je me

désagrège...

Vendredi 13 Mai 2005

scusi de remonter un vieux topic

mais ce poeme je l'adore vraiment

et j'ai tellement rien à glander en perm' que sur la porte de mon casier il y a maintenant écrit à l'envers sur fond de tunnel noir "je suis aussi nombreux que deux et deux font moi". DU coup tout le monde me demande ce que ça veut dire, du coup je te fais un max de pub Candle

Waou !

Ca me laisse sans voix ! C'est trop d'honneur...

Vraiment merci ca me fait super plaisir!

Tiens :



Vais être une star auprès des légionnaires d'honneur ! 'rouli'

Comment ça c'est pas comme ça qu'on dit ? ? ?

Candle tu viens de casser mon identité secrete


on dit les demoiselles de France

Moi il est écrit dans mon agenda en entier... Ca fait à peine pas la super fan de service #^_^#

Mais euh... Arrêtez, vous z'allez me faire rougir...

Merki de me diffuser comme ça... ^^

Et comme c'est trop le Printemps des poètes sur la NGA (si si...) et que tout le monde se met à poster des trucs, bah moi aussi je veux jouer avec vous et participer à la fête!

Les adeptes de la longueur vont être déçus, désolé...
C'est juste une petite strophe pas bien méchante. ^^

Cessons le blablablah et place aux rimes! ^^

Corvidé noir, tu te repaîs
Des viscères de corps mourants
Puis tu t'envoles en ne laissant
Que les lambeaux de corps vidés.

Pas très joyeux, je sais bien, mais j'étais privé d'internet, imaginez donc!

Nouvelle arrivée, je dois avouer que ton poème "ECLATE" ma beaucoup émue.... Nous portons tous plusieurs masques , plus ou moins difficiles à porter...merci pour ce magnifique poème...

Merci pour ton commentaire! ^^

J'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire, et ce poème reste un de mes préférés parmi ceux que j'ai composé. Alors heureux qu'il te plaise aussi!