Le peuple d'ailleurs

-DYASTIDE ! Arrête ça tout de suite !
Dyastide se retourna dans un bruit de sabots suite à ce cri. L’animal se retrouva en face d’Orion. Ils faisaient tous deux partie du même troupeau, celui des Morolas. Les Morolas étaient des animaux hors du commun, pour le peu que l’on puisse dire ; avec un corps de cheval et des ailes bleu turquoise sur le dos, ils avaient des têtes se rapprochant de celles des humains, étaient dotés de la parole, et avaient des yeux rouges étincelants entourés de cercles violets. Mais ils étaient d’une race bien supérieure à celle des humains, et même des autres animaux ou espèces vivantes. Ce peuple vivait en Grèce, au pays des Dieux.
-Tu n’as pas honte ?
Dyastide était en train de manger de la mousse poussant au pied d’un arbre lorsqu’Orion l’avait surpris. Celui-ci considérait que c’était un déshonneur pour un membre de leur troupeau que de se nourrir de mousse, de la vulgaire mousse.
-Il n’y a rien d’autre ! Les centaures ont tout raflé.
Les centaures… Orion se remémora ces satanées bestioles, qui vivaient avec eux dans la grande forêt, ces êtres qui se croyaient plus forts et supérieurs aux autres. Ils ne prenaient jamais la peine de se soucier des autres, et en l’occurrence, la jour-même, ils avaient gardé pour eux toute la nourriture disponible.
-La forêt va entrer en guerre !
Orion avait dit cela d’une voix terriblement froide, comme s’il était en ce moment-même en face des ennemis, les centaures.
-Il nous faut la chaman avant.
« En effet, Dyastide a raison, nous n’avons pas encore trouvé la chaman. »
-Tu vas la trouver.
Dyastide fut horrifié.
-Mais… je ne sais même pas à quoi elle ressemble ! Ni où elle est ! Le monde est immense, où vais-je la chercher ?
Le peuple des Morolas recherchait une chaman. Pourquoi, eux seuls le savaient. Peut-être pour réussir à tuer les centaures. Mais iraient-ils jusque là ? Peut-être…
-Tu sais très bien à quoi elle ressemble ! nous l’avons vue tellement de fois ! NE MENS PAS !
Orion se mettait rarement à crier, mais là, il était vraiment énervé. Sans doute Dyastide avait-il fait quelque chose qui ne lui avait pas plu.
-Tu iras me chercher cette chaman sans discuter. Je vais en parler aux autres.
Dyastide se laissa mener par Orion auprès des autres Morolas. Il se prenait vraiment pour le chef celui-là ! Mais inconsciemment, les autres Morolas ne l’avaient-ils pas laissé faire ? Donc laissé devenir chef…
Les deux créatures arrivèrent devant le troupeau. Les autres levèrent la tête ; Orion se mêlait peu à la foule du midi.
-Que nous vaut… ?
Mais l’animal ne put terminer sa phrase car Orion lui lança un regard noir.
-Merci de m’épargner vos commentaires ironiques. Je suis venu simplement pour vous dire que Dyastide a accepté de partir à la recherche de la chaman.
Dyastide ouvrit de grands yeux ronds. Il ne se rappelait pas avoir accepté ça.
-J’ai dit ça, moi ?
Un autre regard noir d’Orion le fit taire.
-Je vous demande simplement de l’aider dans sa tache grâce à votre pouvoir de connexion. Soutenez-le.
-Et pourquoi tu ne le ferais pas, toi ?
Un Morola s’était détaché des autres ; c’était Wechdu.
-Je te demande pardon ?
Wechdu était un des seuls, peut-être même le seul, qui osait tenir tête à Orion. Il n’avait jamais accepté que son frère, son propre frère, prenne la tête du peuple sans rien demander à personne, sans tenir compte de l’avis de la majorité, c’est-à-dire que Myonita serait bien mieux en chef. C’était ça, l’avis du peuple : que la belle Myonita soit leur chef, leur patronne.
-Je t’ai demandé pourquoi tu n’aiderais pas Dyastide toi-même. Nous ne sommes pas à tes ordres.
Ne trouvant rien à répondre, Orion s’avança d’un air menaçant. Mais Myonita s’interposa.
-Que comptes-tu faire ?
Orion recula.
-J’irai avec Dyastide ! déclara Myonita. Et toi, Orion, tu vas aller voir les Gorgones pour arranger ce… petit problème.
Myonita savait très bien diriger un groupe, même une communauté. Ses directives étaient toujours clairs, précises, et logiques.
Orion la défia du regard, dans une position de combat.
-Ne me regarde pas comme ça. Tu as forcé Dyastide à aller chercher la chaman, certes. Mais je vais avec lui, et toi tu t’occupes des Gorgones.
-Je n’ira jamais les voir !
Wechdu prit le relais de Myonita.
-Tu as deux solutions. Soit tu vas les voir, soit le peuple te bannit. Choisis.
-Et tu n’es pas en mesure de t’imposer, renchérit Myonita.
Orion resta sur place, sans rien dire, avec un regarde vague.
-Je… banni ? Vous feriez ça ? Ma bannir ?
-Oui on le ferait !
Toutes les têtes se tournèrent vers Dyastide.
-Ne me réponds pas, toi !
-Et pourquoi il ne pourrait pas ? Tu n’est pas supérieur à lui.
Myonita s’était interposée encore une fois. Pour ce qui était de défendre les siens, elle était toujours présente.
-Je n’irai pas voir ces pestes.
-Donc tu peux partir, tu es désormais banni.
Orion rua, semant la panique chez quelques oiseaux qui se trouvaient là.
-JE NE PARTIRAI PAS ! JE SUIS VOTRE CHEF, VOUS NE POUVEZ PAS M’EXCLURE !
Wechdu et Myonita se précipitèrent.
-Tu n’es pas notre chef, tu n’es rien de plus que les autres ici ! Si l’on te bannit, tu n’as pas les moyens de protester, tu es seul. Tu n’as pas encore compris ça ?
Orion se calma, et tenta de trouver une solution.
« Je dois donc aller voir les Gorgones ? Mais elles vont me rire au visage. Et Méduse tentera de me pétrifier, même vainement, ça ne fait pas plaisir de se sentir constamment épié. Mais si je n’y vais pas je serai banni. Et où irais-je dans ce cas-là ? »
La concentration se lisait sur le visage du Morola. Les autres restaient silencieux. Un silence pesant…
-Très bien, j’accepte ! dit soudainement Orion.
« De toute façon je n’ai pas le choix. »
-Eh bien voilà, c’est réglé. Tu vois, quand tu veux…
Myonita avait pris une voix douce, pour exaspérer Orion et tester ses limites. Elle le regarda d’un air mesquin, pour voir s’il allait craquer.
-Voilà ! On peut y aller !
Dyastide avait jugé meilleurs de couper court à cette altercation. Myonita tourna ses yeux brillants vers lui.
-Tu comptes partir à la chasse à la chaman comme ça toi ?
Elle eut un sourire amical.
-Oui tu as raison, il faut s’équiper.
Les deux Morolas allèrent donc s’équiper, prenant vivres et autres pour le voyage. Dans le même temps, Orion se prépara psychologiquement à affronter les Gorgones. Quelques minutes suffirent.
-Voilà, je pense qu’on peut y aller.
Orion eut un regard craintif.
« Je peux toujours faire marche arrière et retrouver un autre peuple de Morolas… s’il en existe… »

Ah bah j´ouvre le bal des commentaires... Glups, la pression...

Alors moi j´aime beaucoup MAIS car il y a toujours un mais dans le monde merveilleux d´Antigone:

- Les descriptions manquent un peu: paysages, descriptions des personnages, de leur mode de vie... Les dialogues ça rend le tout très dynamique mais ça ne donne pas assez de profondeur au texte selon moi.
- Je trouve ça un peu rapide quand même... On se retrouve d´un coup avec beaucoup de personnages qui viennent de partout, sans avoir le temps d´apprendre leur nom en les associant avec leur caractère... En une seule partie on a découvert le peuple, découvert qu´ils attendent une chamane, qu´ils sont opposés aux centaures qui vivent dans la meme forêt qu´eux en Grèce, que leur chef n´est pas top et qu´il va aller chercher des gorgones parce que le bannissement ça craint... Ca fait beaucoup d´un seul coup pour mon petit cerveau...

Mais les dialogues sont super vivants, ton univers très bien pensé et visiblement tu as bien ton intrigue en tête... J´attends la suite avec impatience!

Et bien que dire, mais que dire de plus après cette brillantissime intervention d'Antigone...

RIEN !

Si ce n'est ... ditudon !!!

Voila!

A quand la suite ?

euh, j'aime pas les chevaux...
je plaisante bien sûr! c'est pas mal, me demande un peu ce que va être l'intrigue..
sinon, suis d'accord avec Antigone, c'est un peu rapide mais après tout, on est tout de suite embarqués dans l'histoire!

je suis pas fan de chevaux non plus


sinon ça commence bien, mais c'est vraiment rapide.... on a pas le temps d'assimiler tous les persos, que l'autre est un horrible tyran, aussitot il se fait detroner..... je suis sure qu'en le relisant tu peux trouver à rajouter pleins de petites choses qui ralentiraient un peu l'action et rendraient encore mieux que ce qu'il n'est déjà

Je vais me relire alors, et j'essaye d'éméliorer ça. Je reposterai le début et vous me direz ce que vous en pensez, j'espère que ça sera mieux !

moi aussi j'aime beaucoup...

pour ma part, c juste le debut qui me semble trop rapide... ca manque de definition, il faut un peu trop deviner le contexte. par contre, des qu'on entre vraiment dans les dialogues, ca coule tout seul et on comprend mieux les personnages...
et l'hostoire me plait vraiment beaucoup...
la suite la suite!!
kes ki peut bien se cacher d'autres autour de toutes ces creatures etranges?

J'aime beaucoup très simple très bien écrit...

Il me semble reconnaître le caractère de Myonita elle ressemble beaucoup à... (non non je dis rien....)


Continue je suis avec toi...

ça me plait j'avoue mais et oui mais le texte d'antigone m'attire plus, et oui c'est ça de poster derriere Am' ! donc en tout cas tous les 2 on veut la suite !!!!

-On est perdus ?
La voix de Dyastide résonna dans le silence. Cela faisait maintenant deux jours qu’il marchait avec Myonita à travers la forêt Grecque.
-Je ne sais pas…
Myonita regarda autour d’elle. Les arbres de vingt mètres de haut cachaient le soleil, la mousse recouvrant leurs troncs. Les fleurs donnaient au paysage un côté multicolore agréable à la vue. La petite source qui serpentait non loin des multiples chemins de terre diffusait un petit bruit d’eau qui s’entendait à travers les chants des oiseaux. La chaleur perçait les feuillages touffus et verdoyants, faisant légèrement transpirer Dyastide et Myonita.
La jeune Morola tourna ensuite son regard vers son compagnon. Le pelage roux de celui-ci étincelait et semblait doux. Dyastide présentait des sabots bruns contrastant avec ses poils roux et ses ailes bleu turquoise, des sabots graissés et intacts. Son poitrail était robuste, musclé, soutenant un torse d’homme également très musclé. Les bras bronzés du Morola possédaient de gros biceps et des avant-bras souples. Puis enfin, une tête se rapprochant de celle d’un homme surplombait le tout. Les yeux à la fois dorés et rouges et entourés de cercles violets de Dyastide scrutaient les alentours pour retrouver la bonne direction.
-Le Nord est par-là !
Il tenait à présent à la main une boussole, son autre main indiquant la direction du Nord.
-Et où devons-nous aller ?
Myonita réfléchit à la question. En effet ; où devaient-ils aller ?
-Je ne sais pas, répondit-elle pour la seconde fois.
Elle rejeta ses longs cheveux bleus et brillants en arrière, et soupira. Elle semblait avoir perdu la volonté qu’elle avait obtenue il y a deux jours. Mais ce n’était visiblement qu’une impression.
-Bon ! Il faut savoir où chercher, ça nous aidera grandement !
La créature au pelage cuivré se mit à faire les cent pas.
-Il faut essayer une connexion neuronale avec la chaman !

-Et voilà, encore planté !
Cette phrase forte était sortie de la bouche de Malicia Copper, une jeune adolescente de 15 ans. Elle travaillait actuellement sur son ordinateur, chez elle, un haras près de Toulouse, au moment où le courant avait été coupé. L’ordinateur s’était éteint et Malicia avait perdu tout son travail.
La jeune fille eut un geste d’énervement. Elle descendit rageusement les escaliers et atterrit dans le hall, puis elle rejoignit la cuisine. Sa mère s’y trouvait.
-Pourquoi il n’y a plus de courant ?
-Bonsoir ma fille, tu vas bien ? Moi oui, merci de me poser la question. Pour le courant, tout va bien puisqu’il y en a ici.
Malicia râla. Sa mère était vraiment exaspérante quand elle s’y mettait ! Et pourquoi le courant avait été coupé dans sa chambre mais pas ailleurs ? L’adolescente remonta rapidement les marches. Alors qu’elle ouvrait la porte de sa chambre, quelque chose la bloqua.
-Aïe !
La porte s’ouvrit enfin et Malicia tomba nez à nez avec son père, en bleu de travail.
-Excuse-moi papa !
Contrairement à sa mère, Malicia était très complice avec son père.
-Je te montais ta nouvelle chaîne-hifi.
-Euh… tu pourras me prévenir la prochaine fois que tu coupes le courant ?
-Le courant ? Mais je n’y ai pas touché !
Malicia se figea. Damien ! Son frère avait du couper le courant. La jeune fille alla frapper à la porte de la chambre voisine qui s’ouvrit, laissant apparaître un Damien échevelé.
-Qu’est-ce qu’il y a petite sœur ?
-Il y a que tu pourrais prévenir quand tu coupes le courant !
Damien dévisagea sa sœur d’un air perplexe. C’était un garçon de 16 ans et demi, assez grand, brun, les yeux noisette, et toujours habillé en skatteur. Malicia, elle, était de taille moyenne, avait les cheveux châtains et les yeux verts. Ils avaient toujours été proches, même confidents. Voir sa sœur énervée contre lui était une première pour Damien.
-Je n’ai rien fait.
Il prononça cette simple phrase et ferma la porte, laissant là une Malicia déroutée. Personne n’avait coupé le courant… il ne s’était pas coupé tout seul quand même ! La jeune fille tourna les talons et rejoignit son père dans sa chambre. Elle examina le fil de l’ordinateur. Il était débranché. C’est là qu’elle comprit. Le chat avait du passer par ici sans faire attention et sa patte avait accroché et débranché le fil. Malicia remit la fiche dans la prise.
-Aïe !
-Qu’y a-t-il ? s’inquiéta son père. Un coup de jus ?
-Non… non ce n’est rien.
Malicia avait posé une main sur son front. Il était brûlant. Elle se précipita à la salle de bain pour se passer de l’eau froide. La jeune fille ferma la porte derrière elle, et se regarda dans le miroir. Ce qu’elle vit la stupéfia…

-Oups !
Myonita et Dyastide s’était installés près de la petite rivière, dans la forêt, pour établir la connexion neuronale décidée.
-Quoi ?
-Euh… je crois que je l’ai marquée.
Dyastide avait bien repéré la jeune fille recherchée, la chaman. Mais il l’avait…
-Marquée ? Non, Dyastide, pas cette erreur de débutant !
-Je ne suis pas sûr.
-Bon ce n’est pas grave, on pourra mieux la repérer comme ça.
Myonita soupira encore. Allaient-ils la trouver, cette chaman ? Elle regarda son reflet à la surface de l’eau. Ses cheveux bleus étaient légèrement ondulés, et ses yeux rouges et or étaient plein d’étoiles. Son pelage cuivré lançaient des reflets, et il brillait intensément, aveuglant les yeux de la Morola penchée sur l’eau.
Splach ! Dyastide l’avait poussé, retrouvant ses réflexes de gamin près du cours d’eau.
-Dyastide ! Nous n’avons pas le temps de nous amuser !
Dyastide riait aux éclats. Il tendit la main à Myonita pour l’aider à se hisser sur la terre ferme. Il n’aurait peut-être pas du. Avec un sourire mesquin, son amie le tira avec une force surprenant dans l’eau, puis elle déploya ses ailes trempées et ressortit.
-Retour à l’envoyeur !

Génial, je trouve ça beaucoup plus sympa et plus fluide que la première partie. Et cette Malicia qui débarque en plein milieu ça nous donne envie de savoir la suite...

Ben quoi tu m´as pas entendu? LA SUIIIIIIIIIIIIITE!!! Allez poste!

oui je suis d'accord, c'est encore mieux que la première partie!!! ho une malicia comme c'est étrange bah dis donc moi ça va^pas être facile, avec mon truc à écrire et vous deux à harceler

Bon alors je suis d'accord c'est génial moi je l'aime déjà cette Malicia... MAIS je trouve que tu devrais plus nous tenir en haleine... (je dois être devenue sadique à force d'attendre et d'attendre encore et toujours les suites d'Antigone et le tome 6 de HP... :mdr: )


M'enfin l'histoire est géniale et cette Malicia a vraiment des points communs avec quelqu'un que je connais mais je ne saurais dire qui... Elle vit des choses incroyables mais j'ai comme l'impression d'avoir un don de double vue des fois... ( c'est double vue quand c'est du déjà vu??? )


Bon ah oui encore un truc, c'est quand la suite?


LAAAAAAAAAA SUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIITEEEEEEEEEEEEEEEEEE....

Bon ben comme j'arrive en retard, je n'ai plus qu'à jouer le mouton et à faire comme tous (mais puisque je suis d'accord avec eux, ca va...).

La Suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite !