Mon Amour Perdu

Il est là, je le vois,
Il me tombe dessus comme la foudre
Cette fois c'est sûr j'y crois,
Je vois un amour sincère et tendre.

Je l'aime de tout mon coeur
Ce garçon aux yeux couleur
D'amour et de passion
Qui ne savent pas me dire non.

A cet amour je crois très fort
Cette fois ça y est j'y croit encore
J'espère que cette fois-ci
Ce sera pour la vie.

Mais devant elle il ne résiste
Ce sera le moment le plus triste
Autour de moi tout s'écroule
Et sur mes joues les larmes coulent.

C'est fini, il est parti,
Il était le premier amour de ma vie
Mais pour lui je n'étais
Qu'une conquête passée.

Alors alors... D'un point de vue métrique c'est euh... très personnalisé (comme dirait Gad Elmaleh). On a donc cinq quatrains sur le modèle AABB... Sauf le premier, en ABAC (oui, même en prononçant très fort le DRE, je ne vois pas de rime entre foudre et tendre...). Du côté du nombre de pieds c'est également personnalisé... Le tout varie sans structure apparente, du plus court (6 pieds) au plus long (un endécasyllabique dans le dernier quatrain). Le tout donne une impression assez mouvante et à vrai dire bancale.

Beaucoup de répétitions également, notamment "amour" et "aimer" que l'on retrouve un peu partout... D'accord, c'est le thème du poème, cependant quelques synonymes n'auraient pas fait de tort. Notamment ici:

Angie a écrit:

A cet amour je crois très fort
Cette fois ça y est j'y crois encore

Du côté du fond, j'ai trouvé le traitement un peu rapide... Résumer une histoire d'amour en cinq quatrains quand d'autres y consacrent des recueils, c'est vrai que ce n'est pas courant. Et les sentiments ne transparaissent pas autant qu'ils le pourraient, le traitement me semble un peu superficiel, comme un survol négligeant. Il faut dire que parler d'un sujet ressassé tant de fois n'est jamais facile. Pas évident de surprendre.

A mon avis il faut prendre le temps de s'attarder plus longuement sur les choses, sur les émotions qui parsèment une histoire, prendre le temps de les décrire et de trouver les mots choisis qui restaureront le mieux possible l'atmosphère...

Merci pour ces conseils Antigone mais je tiens à préciser que ces poèmes datent d'environ deux ans et que lorsque je les ai écrit je venais de reprendre une plume que je pensais perdue depuis lontemps...

Et je n'ai jamais fait attention à la façon dont je construis mes poèmes. J'ai toujours écrit suivant mon intuition, les rimes venant seules, qu'elles soient en aabb, abab ou abba m'inporte peu. Quand je lis un poème, je ne fait pas attention à tout ça (sauf en cours bien sûr), c'est la beauté du texte, le charme de ses mots qui font que je l'aime.

Bisous

Antigone s'éclate!!
J'adore quand tu t'attaques à un poème, c'est marrant et en plus on apprend des choses. Tu vas finir par me faire remarquer des rythmes, des rimes, etc..

A mon tour de revenir un peu sur tes poèmes, Angie.
Je dois dire qu'avant de lire les analyses métriques ultra précises d'Antigone, je ne faisais pas plus attention que ça à la structure du poème. Tant qu'il est musical, qu'il coule dans ma tête quand je le lis, ça me va!
Je suis donc tout à fait fan des vers libres!
Cependant, je rejoins Antigone quand elle dit (voir dans le post suivant) qu'il faut se lâcher et vraiment et ne pas laisser paraître de structure du tout plutôt que d'essayer de simplement faire des rimes.

En fait, je trouve que c'est ça qu'il manque dans tes poèmes (plus ou moins hein, c'est pas toujours le cas!): un rythme. Qu'il soit fluide et coulant ou saccadé et haletant. En plsu, c'est vrai que traite un thème archi classique (mais qui inspire même les plus grands il faut le dire!) et du coup, ton poème manque d'originalité, de saveur.
Tu pourrais essayer de les étoffer un peu, de chercher les images, les couleurs, les sons que t'évoquent ces instants que tu décris. Cherche les noms, les adjectifs qui décrivent vraiment les scènes dont tu parles.
Comme dit Antigone, laisse toi porter par ton coeur, fait jouer les mots et s'ils ne riment pas ce n'est pas grave, tant qu'ils sonnent bien ensemble.

En tout cas, bon courage à toi Angie.

Tickle