Elle eteignit les lumieres , puis son ordinateur et defit son lit. Elle enfila son manteau sans un bruit , redoutant le moindre craquement de plancher, le moindre bruissement de sa peau contre le tissu lourd de son blouson. Elle mit ses escaprins dans sa poche presque trop etroite et sortit de sa chambre, dans le noir le plus complet, tandis qu'elle entendais la respiration lente et profonde de sa soeur, et les ronflements francs d son pere a travers la porte de la chambre de ses parents.
Une fois dans l'entrée, elle attrappa d'une main legerement tremblante sa clé, tandis que de l'autre, elle serrait son telephone portable. Elle ouvrit furtivement sa porte et passa de l'autre coté. Le plus dur, refermer la maison sans emettre un son, restait à faire. Avec l'habileté d'une experte, elle insera delicatement l'objet de sa liberté dans la serrure, feignit d'ouvrir en la tourant vers l'exterieur et d'un geste d'une lenteur extreme, tira la porte vers elle jusqu'a ce qu'elle sente les deux battants se cogner. C'est alors que, toujours en tirant sur la poignée pour empecher tout mouvement a la porte, elle tourna sa clé dans le sens inverse et la retira le plus discretement possible, provoquant néanmoins un leger "Clik!"
Elle était presque libre. Elle descendit le premier etage sur la pointe de ses pieds nus et devala les quatre autres avec un empressement incroyable.
Finallement arrivée dans la cour, elle enfila ses escarpins Klein, et marcha a grands pas sur les dalles de la cour. Elle était enfin sortie de sa prison. Ses talons claquaient sur le bitumetandis que ses cheveux bruns voletaient derriere sa nuque. Son coeur battait a une vitesse phénomenale tant elle redoutait que ses parents trouvent son lit vide a la premire heure du matin. Angoisser était excitant.
Elle traversait les rues desertes d'un pas rapide et bruyant, fixait autour d'elle les phares les quelques voitures qui s'aventuraient dans son quartier pendant la nuit, savourait avec délice le grondement des moteurs et le vent sifflant dans ses oreilles.
Les quelques premieres minutes d'adrénalines enfin passées, elle s'arreta devant le opint le plus eclairé de son boulevard : les levres de Metro. En attendant qu'un des rares passants la fasse entrer dans ces galeries souterraines avec lui. Ses souhaits ne tarderent pas a etre exaucés car un homme blond de grande taille accepta volontier de lui rendre ce service.
Elle descendit les marches en faisant claquer ses talons avec force et eut la cahnce de trouver devant elle son metro, portes grandes ouvertes : il l'attendait.Elle sauta dedans , regardant alentour, cherchant quelque personne avec qui parler durant la traversée de ces cinq stations. Elle discuta pendant un peu de temps avec un monsieur en costume qui disait revenir du travail, puis avec un groupe de jeunes qui devaient sortir d'une soirée vu leur état d'ebrieté avancée avant de sortir de la rame a grands pas, le coeur leger et les jambes déjà un peu lourdes.
La Place. Les avenues. Tout était éclairé. Elle voyait tous ses monuments, de La Tour au grand Arc. Elle traversa deux rues et pris une pente abrupte pour arriver devant une porte. Encore une prison. Mais une prison peuplée. Son portable vivre et un nom s'affiche. Elle fait coulisser le clapet et demande le code une Nieme fois. Une Nieme fois elle compose ces chiffres et cette lettre. Une Nieme fois elle redoute que la lumiere s'allume et que l'ascenseur se bloque. Elle est vraiment paresseuse de ne pas vouloir monter quatre fois vingt marches. Mais tant pis.Elle verifie une derniere fois son maquillage pendant qu'elle se fait monter et attend devant un paillasson bien connu que son portable vibre, encore une fois.
Qu'attend cet imbecile pour l'appeler? Il pense peut etre qu'elle l'attendra pendant plus de vingt minute devant une porte close? Soudain, elle sent un mouvement agréable dans sa poche. Elle a comme un choc electrique en décrochant.
- T'es où?
Elle rit interieurement. Il avait un don pour poser ces question a la fois inutiles , idiotes, mais néanmoins pertinentes.
- A Rome. ESPECE DE DEBILE! Je suis sur ton paillasson!
Elle entendit le bruit significatif de la fin d'appel puis des bruits de pas sur le parquet, dans l'appartement. La porte émit le même "Clik" que faisait la sienne, et s'ouvrit en un grincement peu discret. Elle avança dans le couloir, ses chaussures a la main pour que ses talons sur le parquet ne reveillent pas les parents de son ami. Elle penetra dans une grande chambre et posa ses talons sur la moquette bleue. Elle se laissa tomber sur le lit en enlevant sa veste.
- Ca va?
- Creuvée. J'ai ton film !
Un sourire fendit le visage de son ami, qui prit le DVD avec hâte comme pour le lui voler. Il ferma quelque conversation internet , insera le disque dans son ordinateur pour se consacrer entierement au film. La jeune fille, elle, enleva ses chaussettes, et s'insera dans le lit du garçon pour y réchauffer ses pieds gelés.Il vint bientot la rejoindre, le portable dans une main, le film lancé et le corps chaud de quelqu'un qui venait de sortir de son sommeil. Elle vint petit a petit coller ses jambes glacées a celle de son ami.
- Ca va?
Non, elle ne revait pas, c'était la deuxieme fois en l'espace de dix minutes qu'il lui posait cette question. Il esperait peut etre une modification de la réponse? Il obtint ce qu'il voulait:
- Oui.
-Tu es hyper pâle!
-Normal, dit elle en gloussant un peu, Ca va pas tres fort.
Cette fois c'était elle qui disait n'importe quoi. Il fallait qu'elle se calme et de toute urgence.
- Enfin je veux dire que je suis un peu malade.
Il n'a pas besoins de connaitre ma vie en details pensa-t-elle. Il hocha la tête et aucun d'eux ne parla pendant le deroulement du film. La seule chose qui les ramenait au monde sensible du réel, c'était leurs deux corps côte a côte, qui se frôlaient de temps en temps lorsqu'ils replaçaient le portable, remontaient la couette, ou souhaitaient juste un contact.
Il faisait chaud, le film était adorable, tout comme son ami regardant , presque hypnotisé l'écran, elle sentait battre a un rythme irrégulier le poul de son ami en laissant ses doigts sur les siens et en étant attentive.
Les deux adolescents allaient bien depuis deja presque une heure et demie, et le générique des indestructible apparut a l'écran que le jeune homme pose sur le sol, pres de son lit.
Bon je suis fatiguée, ALors nous dirons... A SUIVRE
Bonne lecture