C'est pour les courageux.. ça ne mérite pas de commentaire général, peut-être que j'en ferais quelque chose de ces bribes de pensées....
Un fil narratif n'est autre qu'un film transparent adhésif qui attire les moustiques, enduis d'une odeur normative, une recette de cuisine. les papillons éxotiques qui garnissent mes fantasmes, ne se laissent pas sublimer par cette imitation factice, il me poussent à improviser. Je n'ai pas trouvé de filet adéquate pour les capturer, je ne fais que les recenser avachis dans mon canapé. Mais je sais qu'avant de formuler ma thèse, avant de formater mes seize dimensions, il me faut éclaircir ma vision. Désepaissirs mes sensations, aiguiser ma perception, sans pour autant les étouffer, les laisser libre de croître, comme la mémoire des croates, le temps fait son effet et me laisse croire au progrés. Si l'état organise un autodafé, permettez moi de couper mes racines, je m'en vais en asie, là où la cime des arbres reste le point culminant. En occident la couleur du string des femmes, a revêtus de aspects symboliques discréditant l'authenticité de leur libération. le taux de suicide à atteint des proportions significatives, ceux que les toxines de notre nourriture ne détruisent pas, utilisent des scies rotatives pour se sectionner la jugulaire. Eminents martyrs d'une socièté qui nous tire hors de la nature, hors de notre nature, s'il en est. J'ai silloné ma ville dans un rayon de 10 kilomètres et j'y ai trouvé des gens heureux, mais ils étaient à l'asile. En tout cas pas assis à une place décernée pas un diplôme, engrangeant des devises, pour assurer leur humeur. Constamment tiraillés par le regret, animés par des promesses illusoirs. Des vacances pour s'isoler, ou s'immoler dans les flammes de la foule.
J'admets:
que dans l'infini des bulles de pierres l'essence est une boule de lave en fusion, un sablier articulé.
que les traînée de comète sont tendue comme des fils à linges
que les pachidermes peuvent apprendre à danser avec persévèrance.
Mais cette convention agit comme une scie (cette fois, manuelle) sur les sequoïas. Elle chante une mélodie de fée. Une de celle que connaissait cette fille qui, lorsque j'étais enfant, m'invita à son anniversaire. Je vous décris la scène: nous n'étions que deux et les pluies acides avaient rongé les liannes du pont qui nous séparait. Se pavanant tel un model farouche, elle camoufflait sa bouche et son courroux, sous un sourrir assomant. J'avais réçu une décharge en m'aggripant à la clôture électrique, pour ne pas tomber, et, biensure j'étais tombé de plus belle, aterrisant en lévitation, 10 centimètres au dessus du sol. De cette rencontre, voila tout ce qu'il me reste en plus d'une addresse dans mon agenda, à la lettre N. A la note Fa sur laquelle miaule la scie, j'associe l'anima de ma douche. Je me dévoile sans pudeur au liquide originel qui glisse sur ma peau tendue. Elle me nettoie et me rend pure, elle camouffle les mirroirs de sa buée muette, la bouche entre ouverte elle me sussure ces mélodies sensuellement acides, qui me poussent chaque jour à guider mon navire. j'ai rencontré l'ennui au détour d'une rue, c'est un type plutot louche. Il me parle de chose qui me rendent distrait, il glisse dans mon verre une dose de somnifères, en profite pour faire un amour bestial, à des personnes qui me sont un peu spécial, comme mon perroquet et ma peluche mickey. Il se fait pardonner en m'assurant qu'on s'amuse, qu'il assume sa muse comme il boit de la suze, juste avec un zeste de ruse et une dose d'endurance.
Je suis déçu... comme un mort-né qu'on enterre. je ne pensait pas que ce fût cela la vie, je croyais plus à un bal musette en creuse, une pause bisoux en haut du vésuve, le brésil vu d'avion, une large papillon. Une pelle pour creuser le sol de ma maison, à dix mètres sous terre en Nouvelle Zélande. J'y ai cru et une partie de ma tête y croit encore, utopiste, por favor.
Alors j'assume, soyons sur les faits, concilier les constantes est la clé de la salle de la "B-attitude", et comme est constant ce qui sort de l'ordinaire fantasque de nôtre réalité, il me suffit de saluer cet homme pour qu'il m'aime. Tandis qu'il faut des os en or pour faire de la politique, dans la pratique le bonheur se compte en litre, il est liquide. J'aime boire aprés l'effort, et je me plaîs à croire, que c'est grâce à l'effort que j'apprécie tant boire. C'est une remou dans l'eau croupie de nos vies misérables, misérables si, on les passe à boire du sable.
Dans ma ville il y a des enfants, certains meurent tous les jours, les héros ne pourchassent pas les malfaiteurs et les indiens sont ravagés par l'alcool. Dans ma ville il y a des dealers schizophrènes, des vagabond littéraires en déroute, et des cadres grands comme des chênes centenaires. Aux coins des rues de ma ville des squelettes harranguent la masse informe, elle écoute patiemment leur propose sans trop y prêter attention. Plus loin, dans les méandres de ma ville, il y a des murs qui ressembent à des cathédrales sans touristes. Et au centre de ma ville, des cathédrales classées qui ressemblent à des murs vides. Il y a des prisons ouvertes au public et des maisons closes, des parcs d'attraction et partout de l'air. Le même air en milles recoins: dans les égouts où proche du plafond celeste de ma ville, il n'y a qu'un air brouillé, vomissant des interférences par demi douzaines.
Ma ville c'est un monstre tanquile, un dragon terrassé, cloué au sol par une communauté d'humain, une bête cadenassée, essouflée, qui se débat dans son agonie. Pourtant parfois, il me semble docile, je le caresse et il ronronne et ses vibrations irradient mes organes.
Je dis "ma ville" car cette ville, je me la suis appropriée comme chacun de ses habitants, peut-être même mieux. J'y ai déposé le parfum de mes rendez-vous, la sueur des mes soirées d'été passées avec des pote à matter le fleuve entêté, la fumée de mon tabac, la peinture de mes bombesn les empreintes de mes doigts. Sa violence je l'ai ingurgité comme un vaccin, j'ai goûté ses trottoires, je lui ai moi-même craché dessus tout mon mépris. Cette ville c'est comme une extension de la vie, toujours présente parfois chaleureuse d'autres fois étouffante. Je subis son indifférence, autant que je désire sa présence, compartimenté dans ma chambre. Je n'attend qu'un signe de sa part pour aller la rejoindre, tout en sachant qu'elle ne vit que pour elle. Et comment pourrais-je lui en vouloir, cette ville c'est une diaporama projeté sur la surface de la planète, L'image de mon histoire d'amour. Je la voudrais sous mes rennes redoutant qu'elle ne me mène là ou je veux aller.
Cette ville me nourrit c'est une cantine, et je dois faire avec, composer mon menu, car c'est ainsi qu'on fait si l'on ne veut pas mourrir de faim. Quelque part cette ville c'est moi, et comme les dealers schizophrènes du coin de ma rue je suis obligé de traiter avec moi-même. Bong sang ce que j'apprécie l'observer de loin. En son sein c'est encore là qu'elle se sent le moins surveillée, et pourtant j'en profite pour noter ses préfèrences, ses goûts et ses contradictions. J'en apprends ainsi, sur elle, sur moi, sur la méthode pour faire cuire les asperges. Et lorsque je l'invite, je me sers de tout cela pour faire bonne impression.
Finalement je crois bien que ma ville c'est cet autre en moi, et cette partie de moi dans les autres, c'est un programme autonome, un organisme toujours croissant, qui n'attend que de m'aspirer. moi je sautille sur son dos, de sorte à ne pas être pris, mais je l'aime au fond cette grosse bestiole amorphe.